Alors que le gouvernement se penche sur la place de l’islam dans la République française, le député mahorais Ibrahim Aboubacar veut faire entendre la voix de Mayotte : la France a en effet dans son sein un département musulman qui peut servir, non de laboratoire, mais de conseil.
Il saisit donc le premier ministre sur le rôle que peut jouer Mayotte dans l’organisation du dialogue avec l’islam de France : « un islam sunnite, de rite chaféite, modéré et soucieux de s’inscrire dans la République » et qui fut « au cœur des interrogations et du débat sur l’évolution institutionnelle de l’île », et ce, depuis 1998.
Le député rappelle notamment les efforts déployés par les cadis « pour contrer les dérives qui apparaissent ça et là », une expérience dont pourrait s’inspirer le gouvernement.
La démarche gouvernementale tombe en effet au moment où le député, membre de la Commission des Lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République, plaide pour la mise en place d’une administration cadiale, notamment dans le document-cadre Mayotte 2025.
« Faire de ce territoire de la République un exemple de ce qu’il est possible de construire ensemble », une invitation souvent lancée, elle est cette fois proposée au premier ministre.
A.P-L.
Le Journal de Mayotte