Les acteurs de la collecte des déchets ont du mal à conserver une ligne directrice fixe en matière d’accueil des particuliers dans les décharges. Une autorisation provisoire devrait permettre de trouver une solution.
Un particulier a interpellé le JDM la semaine dernière : il a été refusé à la décharge Hamaha. Le problème s’était déjà posé il y a quelques mois. C’est une période transitoire pour qui veut se débarrasser d’encombrants. Si la com a ciblé les professionnels qui doivent passer par les quais de transfert, les particuliers ne savent plus à quel point de collecte se vouer.
Dans les faits, les particuliers ne sont pas autorisés à déverser leurs encombrants dans les nouvelles décharges, appelées quais de transfert. Celles-ci collectent en effet désormais les déchets des professionnels, déjà triés, et les expédient vers la décharge des décharges, l’ISDND, Installation de Stockage des Déchets non dangereux, qui entasse à Dzoumogné ces déchets non nuisibles.
« C’est une question de sécurité pour les particuliers », nous explique Hafidhou Abidi Madi, de DGS du Sidevam 976, le syndicat de collecte et de traitement des déchets. « Mais il faut bien trouver une solution », convient-il de concert avec Aurélie Loctin, directrice de la STAR Mayotte, qui gère la collecte, le recyclage et la valorisation des déchets.
Fin 2015
Pour le DGS du Sidevam, il faut accepter momentanément les particuliers, « une mesure palliative. Mais ils doivent respecter les consignes indiquées sur le panneau à l’entrée de la décharge indiquant la qualité des déchets admis ». C’est pour lui aussi une manière d’éduquer peu à peu la population au recyclage des déchets. Mais aucun écrit n’est pour l’instant produit.
C’est en fait la sécurité et leur responsabilité qui pourrait être mise en cause comme l’invoquent les deux acteurs : « la camionnette louée par le particulier ne pouvait pas benner », soulignent-ils.
Aurélie Loctin parle d’une période transitoire : « sous réserve du respect des règles de sécurité, les particuliers sont acceptés de manière exceptionnelle, en attendant que les déchetteries soient implantées ». A proximité des quais de transfert, elles accueilleront les encombrants des habitants comme c’est le cas en métropole, « le Pedma, Plan d’élimination des déchets ménagers et assimilés, en prévoit 8 pour fin 2015 », indique Aurélie Loctin.
La mairie de Mamoudzou pourrait également être sollicitée pour mettre à disposition des bacs poubelles à l’entrée du quai de transfert qu’elle pourrait collecter.
Il faut en tout cas trouver des solutions pour que l’environnement ne soit pas la première victime de ce flou, en recevant les déchets entre deux palétuviers…
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte