Ce mardi est le premier anniversaire de la nomination de Manuel Valls au poste de Premier ministre par François Hollande. Il remplaçait alors Jean-Marc Ayrault, au lendemain de la déroute électorale des municipales.
Le 31 mars 2014, Manuel Valls s’installe donc à Matignon à la tête d’une «équipe resserrée, cohérente et soudée, un gouvernement de combat» contre le chômage, selon les termes du président de la République. Ce gouvernement se constitue sans les alliés écologistes qui claquent la porte sous l’impulsion de Cécile Duflot.
Cette première année est loin d’avoir été un long fleuve tranquille. Alors que François Hollande quitte Mayotte pour le sommet des présidents de la Commission de l’océan Indien à Moroni, le ministre de l’Economie Arnaud Montebourg appelle à «une inflexion majeure de la politique économique» du gouvernement. Il démissionne quelques jours après en même temps que Benoit Hamon et Aurélie Filippetti. Manuel Valls fait alors d’Emmanuel Macron, ancien banquier symbolisant le social-libéralisme, son ministre de l’économie… ce qui crée des crispations dans l’aile gauche du Parti socialiste. Les «frondeurs» s’organisent pour faire entendre une autre voix. «La gauche qui renonce à réformer, qui choisit de défendre les solutions d’hier plutôt que de résoudre les problèmes d’aujourd’hui, cette gauche-là se trompe de combat», leur dira le Premier ministre.
Valls attendu à Mayotte
Le bras de fer se poursuit et trouve son paroxysme avec le recours à l’article 49-3 pour faire passer la «loi Macron» que les «frondeurs» menaçaient de ne pas voter.
D’un échec électoral à l’autre, Manuel Valls souffle sa première bougie à Matignon avec l’obligation d’assumer la défaite de la gauche aux élections départementales du 29 mars, une campagne au cours de laquelle il s’est particulièrement investi.
Dans les mois qui viennent, entre un congrès du PS prévu en juin à Poitiers et les élections régionales du mois de décembre, sans parler évidemment de l’action gouvernementale, la deuxième année s’annonce politiquement autant chargée que la première.
Il trouvera également dans son agenda, une visite à Mayotte, comme l’avait annoncé François Hollande. Le Premier ministre devrait se déplacer pour lancer les grandes mesures du pacte Mayotte 2025.
RR
Le Journal de Mayotte