Le réseau REMMAT va relâcher une tortue dans le lagon ce samedi. Le réseau de protection des tortues et des mammifères marins avait récupéré et soigné Camille, victime d’une pêche accidentelle.
Après Georgette et Léopold, c’est au tour de Camille, une tortue victime d’une pêche accidentelle, de retrouver la vie sauvage. Le 3 mars dernier, cette tortue imbriquée adulte avait mordu à l’appât d’une ligne de pêche dans le Port de Dzaoudzi. Une volontaire de l’association Oulanga Na Nyamba (ONN) présente sur place avait immédiatement alerté le REMMAT, le Réseau échouage mahorais des mammifères marins et des tortues marines (REMMAT).
Quelques minutes après l’alerte, un membre du réseau prenait en charge la tortue hameçonnée. Elle est baptisée Camille.
Parcours de soins complet
Après une nuit en observation dans le bassin de l’association, c’est le début d’un véritable parcours de soins. Le Parc naturel marin organise son transfert au cabinet vétérinaire de Combani. Le vétérinaire Bertrand Bouyer effectue d’abord une radio : il faut vérifier la position de l’hameçon qui lui a transpercé le bec et l’absence d’autres lignes dans l’estomac. Il intervient ensuite pour retirer l’hameçon rouillé, des soins prodigués gratuitement.
Depuis, Camille est restée en convalescence dans les locaux de l’association Oulanga Na Nyamba surveillée par un membre du REMMAT. La rapidité de l’intervention aura permis de la garder en vie.
Retour à la vie sauvage
Maintenant que Camille a pleinement récupéré, le temps est venu pour elle de rejoindre son milieu naturel. Ce samedi, elle sera relâchée à proximité de son lieu de capture. Et nous sommes tous invités à suivre l’événement prévu à 16 heures sur la plage du Faré, en Petite Terre.
Au mois d’août dernier, c’était Georgette et Léopold qui étaient eux aussi relâchés. La première avait ingéré deux hameçons qui avaient nécessité la réalisation de la première intervention chirurgicale sur une tortue à Mayotte. Le second avait, lui aussi, le bec perforé par un hameçon.
Des centaines de tortues à sauver
A l’occasion de cette remise en liberté, le réseau REMMAT rappelle que la capture accidentelle représente une véritable menace pour les tortues marines de Mayotte. Une enquête menée en 2014 par le Parc naturel marin de Mayotte, en collaboration avec Kelonia, démontrait que, chaque année, des centaines de tortues marines sont victimes de la pêche accidentelle.
Le réseau mène actuellement une campagne pour se faire connaître des pêcheurs pour qu’ils n’hésitent plus à signaler un accident de ce type. Il s’adresse aussi directement à la population via une campagne d’affichage pour susciter un sursaut face au braconnage qui reste le danger principal des tortues.
Pour augmenter les chances de survie des animaux capturés accidentellement mais aussi échoués sur nos côtes, il est donc essentiel de les signaler rapidement au numéro d’astreinte du REMMAT , le 0639.69.41.41.
RR
Le JDM