Contrôle des bus scolaires et de leurs occupants

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Il y avait embouteillage de bus scolaires à la veille de ce week-end sur les bas côtés de la route à Kawéni : Matis avait commandé une opération de contrôle surprise, menée avec la Police nationale, la DEAL et le Conseil départemental.

DEAL et Matis vérifient documents et état du véhicule
DEAL et Matis vérifient documents et état du véhicule

La raison de cette union, c’est la force d’impact qu’auront des contrôles tous azimuts : « la vérification des cartes de transports des scolaires pour Matis, le contrôle de leurs sacs par la Police à la recherche éventuelle de stupéfiants ou d’armes, la Direction de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement (DEAL) vérifie l’état des véhicules et le Conseil général, la conformité du marché », explique Jonathan Morel, directeur d’exploitation de la société Matis en charge des transports scolaires.

Ça défile du côté des bus, gros, moyens petits… Plus d’une trentaine est examiné sous toutes les coutures lors des deux opérations, tôt ce vendredi matin, et de 16h à 18h en soirée.

Un pare-choc à refixer et une plaque d’immatriculation à moitié arrachée, et ce chauffeur de minibus en sera pour ses frais… simplement repasser à la DEAL pour prouver qu’il a effectué les travaux : « rien de répressif », précise Christophe Begon, Responsable de l’unité transport à la DEAL, « sinon nous aurions passé beaucoup de temps par véhicule, en informant moins de monde ». Mais en cas de défaut majeur, le bus peut être arrêté 15 jours, le temps d’une remise à niveau.

Des sous-traitants aux normes

Une trentaine de bus contrôlés selon Jonathan Morel (à gauche)
Une trentaine de bus contrôlés selon Jonathan Morel (à gauche)

Des contrôles que Matis espère voir renforcer, « sans doute une fois tous les deux mois», et avec une montée en puissance des sanctions. Car si la Police n’a pas pu contrôler les sacs comme prévu, étant appelé sur des violences entre jeunes de Petite et Grande Terre prés du rond point de la barge ce vendredi soir, elle informe que la société de transport scolaire peut initier des contrôles par palpation et quand elle a un doute, appeler en renfort un Officier de police judiciaire pour approfondir la fouille.

De même, les chauffeurs pourront être condamnés à payer des amendes. Mais la situation est encourageante pour Christophe Begon : « Sur l’ensemble de bus, seule la moitié présente des défauts, non majeurs. Au bout des 7 sessions d’information chez Matis, nous constatons un mieux dans la conformité à la réglementation avec des attestations d’aménagement qui précisent la qualité de la clientèle transportée, adulte ou mineure, présents et à jour. »

La société Matis s’est engagée lors de la signature du marché avec le conseil général, à sensibiliser les transporteurs, « ces contrôles inopinés en font partie », indique Jonathan Morel. Ce qu’Ali Siaka, agent de Matis, approuve : « certains râlent, mais les sous-traitants qui travaillent avec Matis se sont engagés à être au norme ».

Une évolution considérable en quelques années de la qualité des transports proposés aux scolaires. Une preuve nécessaire de l’exécution du marché pour Matis à la veille du nouvel appel d’offre par le conseil départemental en août.

Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte

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