Quelques échauffourées ont à nouveau émaillé la soirée à Majicavo. Une fois encore, ce sont des tensions entre Lamir et Koropa qui ont provoqué des barrages et quelques caillassages pendant près de deux heures.
Les week-ends se suivent et se ressemblent du côté de Majicavo et le début des vacances scolaires n’arrange rien. Hier samedi soir, vers 22 heures, gendarmerie et police nationale sont intervenues pour tenter de ramener le calme alors que de nouveaux barrages étaient érigés sur la nationale. Depuis quelques semaines, on assiste à des flambées ponctuelles, avec un pic de tension qui retombe au bout de quelques heures… jusqu’au suivant.
Hier soir, tout a donc démarré vers 22 heures, lorsque des habitants de Majicavo-Lamir ont érigé un barrage à hauteur de la maison d’arrêt pour empêcher des jeunes de Majicavo-Koropa de venir semer des troubles chez eux. Que cette crainte soit ou non justifiée, la réaction de jeunes de Koropa ne s’est pas fait attendre. Face à cette situation, ils ont, à leur tour, bloqué la route.
Des caillassages mais peu de blessés
Des véhicules étaient caillassés et les forces de l’ordre demandaient aux automobilistes de s’écarter de la zone. Certains se sont «repliés» du côté du port, en attendant que la situation se calme, d’autres ont dû faire le tour complet par le nord pour rejoindre le sud de l’agglomération de Mamoudzou.
Si quelques parebrises ont été touchés par des jets de pierre, seul un jeune aurait été légèrement blessé par un caillou, selon les forces de l’ordre.
Le calme est revenu peu après minuit.
Ce sont toujours des accusations mutuelles de vols et d’incivilités qui sont à l’origine de ces tensions qui étaient tout même moins intenses que la semaine précédente avec un nombre moins important d’adultes et de jeunes impliqués.
Alors que les habitants et les forces de l’ordre sont contraints de compter les points… et les impacts des caillassages, la mairie comme le conseil départemental seraient bien inspirés de se mobiliser. Les longs week-ends du mois de mai vont se succéder, sans parler des grandes vacances qui vont arriver très rapidement et tous les ingrédients sont réunis pour que la situation perdure.
RR
Le Journal de Mayotte