Mahoraid: Les Mahorais sont toujours maîtres chez eux

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Soumaïla Riziki remporte un 3e titre au Mahoraid et s’offre le record de l’épreuve. Cécile Simon, première féminine termine 12e du scratch.

Riziki s'offre le record du Mahoraid
Riziki s’offre le record du Mahoraid (crédits photo: RCM)

Il voulait battre le record du Mahoraid. Il a réussi ! Soumaïla Riziki pulvérise de 8 minutes le meilleur temps de l’épreuve après avoir franchi d’arrivée sur la plage de Mzouazia peu avant midi. Il est venu à bout du parcours en 7h44mn43s. Il était heureux de montrer la montre accrochée à son poignée et bloquée sur son temps de référence.

«Je suis parti tout seul tout de suite et j’ai fait toute la course tout seul. Je me suis dit, comme j’ai un petit gabari, que je ne pourrais pas me bagarrer avec les autres. Alors, il fallait que je sois devant», explique-t-il au JDM.

Il ne s’attendait tout de même pas à réaliser une telle performance même s’il en rêvait. «Beaucoup de gens disaient qu’on ne pouvait plus compter sur moi. Je voulais montrer que je suis bien là !

Ali Black Fahari 2e en toute décontraction et en toute humilité (crédits photo: RCM)
Ali Black Fahari 2e en toute décontraction et en toute humilité (crédits photo: RCM)

C’est un joli doublé que s’offre le RCM. En plus de Riziki sur la plus haute marche du podium, le club de Sébastien Synave récupère aussi  la 2e place avec Ali «Black» Fahari qui termine en 8h18… en toute décontraction ! «Je l’ai fait sans forcer», explique l’athlète, 1er ex-aequo l’an passé. «Je voulais faire cette course, plus comme une préparation pour le championnat du monde de trail», avoue-t-il modestement. Il s’envole bientôt pour la métropole, nous y reviendrons.

Le premier réunionnais à la 3e place

La troisième place revient à un Réunionnais, Sébastien Parmentier (8h22mn), licencié au CAPOSS, de la Possession, dégoûté par les Mahorais dès le départ de l’épreuve.
«Le premier était vraiment intouchable», reconnait-il. «Quand j’ai vu partir les Mahorais comme des fusées, j’ai compris que ça serait difficile. C’est un parcours très difficile pour moi. Je préfère la côte. Là, il faut savoir monter, assurer en descente, être efficace sur les parties roulantes… Franchement, c’est une course qu’il ne faut pas sous-estimer», reconnaît-il.

Riziki montre au JDM le nouveau temps de référence du Mahoraid, bloqué sur son chrono
Riziki montre au JDM le nouveau temps de référence du Mahoraid, bloqué sur son chrono

Les conditions de courses, d’habitude délicates pour les Réunionnais étaient plutôt favorable aujourd’hui même si les 3 premiers reconnaissent un coup de chaud sur le Mont Bénéra.

Le retour à Mayotte pour la première femme

Du côté des féminines, une athlète qui connaît un peu Mayotte pour y avoir vécu et remporté l’épreuve en 2011, s’empare du titre. Cécile Ciman est arrivée 12e ex-aequo du scratch en 10h06mn. «J’ai beaucoup moins aimé que la première fois», reconnaît-elle. «Il n’y a jamais de repos sur ce parcours. C’est très technique et les descentes, en particulier, c’est l’enfer ! Je me suis trouvée très ‘manche’. J’avais toujours peur de tomber.»

Cécile Simon, première féminine, arrive 12 ex-aequo au scratch
Cécile Ciman, première féminine, arrive 12 ex-aequo au scratch

L’athlète a franchi la ligne avec un joli record d’ampoules aux pieds… «parce qu’en plus, on traverse des rivières !» Mais elle finira, évidemment, par s’avouer heureuse de ce titre.

Ils étaient 206 au départ ce samedi de Mtsahara. Au moment où nous publions cet article, les concurrents continuent d’arriver à Mzouazia (Nous publierons les résultats complets dès qu’ils seront disponibles). Ils ont jusqu’à 20h30 pour achever la distance.
RR
Le Journal de Mayotte

Cécile Simon heureuse d'avoir vaincu "l'enfer" des pistes mahoraises
Cécile Ciman heureuse d’avoir vaincu « l’enfer » des pistes mahoraises

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