Il y a conflit sur l’application de la convention collective chez SFR. Les salariés qui avaient participé à une journée de débrayage national ce mardi, maintiennent leur préavis de grève pour le 26 mai: « nous n’avons obtenu aucune avancées sur nos trois points de revendication », indique Anrmy Bourhane, délégué CFDT.
L’opérateur qui n’a plus de directeur en local, était représenté ce jeudi par une mission de la direction de passage à Mayotte. Il n’y a pas eu d’ouverture de négociation sur la Convention collective, « parce que le code du travail de Mayotte n’est pas compatible selon eux. Pourtant, d’autres branches ont pu l’appliquer, comme chez Total ou le BTP. Mieux, dans notre secteur des télécoms, Orange et Only en ont une. Or la loi rend son application systématique dans ce cas », explique le syndicaliste.
Même problème pour la grille salariale, « des spécificités mahoraises là encore », ou pour la prime de participation « alors que nous contribuons au chiffre d’affaires de la société SFR, comme à La Réunion, où cette prime est appliquée ».
Le préavis de grève est donc maintenu, « c’est comme si nous avions reçue une gifle sur l’ensemble de nos revendications ».
Anrmy Bourhane lance un appel aux autres filiales mahoraises de sociétés réunionnaises, « comme la BFC, la SMAE, la Colas ou Orange, pour qu’on se regroupe », et incite le Medef, « qui est intervenu en faveur de la SMAE auprès de la Dieccte », à en faire de même pour eux.
A.P-L.
Le Journal de Mayotte