Un collectif adresse un courrier au maire de Mamoudzou et au président du conseil départemental. Motif de sa protestation : l’état de délabrement du plateau sportif du baobab qui ne reçoit toujours aucune réponse.
C’est une lettre en forme d’ultimatum qu’adresse, ce vendredi matin, un collectif de Mtsapéré à Mohamed Majani et Soibahadine Ramadani. Ses membres ont en assez de ne pas avoir de réponse face à l’état de ruine dans lequel se trouve le plateau sportif du Baobab.
Le JDM vous avez montré en août 2014, les poteaux de basket arrachés, les cages de handball dégradées, le bitume très abîmé faisant courir un risque aux sportifs et les murs d’enceinte écroulés.
«Des élus sont venus voir, on a eu des réunions. On nous dit qu’il y a les sous pour le refaire mais on ne voit toujours rien», explique Batoi, responsable de l’équipe U13 du BCM, utilisateur du plateau et membre du collectif.
Un équipement social
«Les clubs sportifs de notre village, le BCM pour le basket et le HCM pour le hand, se retrouvent depuis dix mois dans une situation extrêmement compliquée pour fonctionner, s’entraîner et disputer leurs matchs le week-end venu.
Il faut savoir que ces deux clubs regroupent chacun plus d’une centaine de licenciés de toutes les catégories d’âge, féminines et masculines. Leur rôle va donc bien au-delà de l’aspect sportif, puisqu’ils s’occupent au quotidien de nos enfants et de nos jeunes, et nous savons ô combien la problématique de la jeunesse est primordiale à Mayotte», indique le collectif dans son courrier.
«On parle tout le temps de délinquance et de jeunes qui ne font rien. Mais chez nous, le plateau il est occupé du matin au soir», indique Batoi.
Les nouvelles dimensions du plateau
En plus du délabrement de l’équipement, deux problèmes se posent également. Celui de la lumière qui ne fonctionne plus, avec des entraînements qui s’arrêtent avec la tombée de la nuit.
Il est aussi question de la possibilité pour le BCM de jouer la saison prochaine est également. La dimension des terrains de basket a évolué et tous les clubs devront être aux normes pour accueillir des rencontres dès le mois de septembre. Il faut donc, a minima, refaire les tracés… même si l’ensemble du sol nécessiterait une rénovation.
Le collectif demande à être reçu la semaine prochaine sans quoi, il promet «des actions qui pourraient déranger les habitants», pour «faire entendre notre voix».
En attendant une réponse des autorités concernées, il est d’ores-et-déjà évident que les rencontres de sport-ramadan de cette année ne pourront pas se tenir sur ce plateau.
RR
Le Journal de Mayotte