La préfecture n’est plus dans les petits papiers

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D’ici 2020, toutes les factures entre l’Etat et ses fournisseurs seront dématérialisées. Il faut donc s’y mettre. C’était l’objet d’une matinée d’information auprès des entreprises organisée par la CCI.

Thierry Perillo, Directeur des ressources à la préfecture de Mayotte et Mohamed Ali Hamid, président de la CCI
Thierry Perillo, Directeur des ressources à la préfecture de Mayotte et Mohamed Ali Hamid, président de la CCI

Depuis le 1er janvier 2012 tous les fournisseurs ont la possibilité de transmettre leurs factures non plus par voie postale, mais par une plate-forme d’accès à la préfecture. Une matinale d’information était organisée à ce sujet par la Chambre de Commerce et d’Industrie auprès des fournisseurs de la préfecture de Mayotte.

Aujourd’hui, l’objectif est de généraliser ce dispositif et de l’élargir aux établissements publics et aux collectivités territoriales. Ainsi, M’tsamboro a été la première commune de Mayotte à mettre en place une dématérialisation totale.

Pour mener à bien ce projet stratégique de modernisation de l’Etat et de simplification pour les entreprises, un calendrier et un dispositif technique provisoire ont été retenus.

L’ordonnance du 26 juin 2014 définit le calendrier d’obligation de facturation électronique : au 1er janvier 2017 pour les grandes entreprises et les personnes publiques, 2018 pour les entreprises de taille intermédiaire, 2019 pour les petites et moyennes entreprises et 2020 pour les micro-entreprises.

Economiser le papier de millions de factures

De nombreuses questions dans le public
De nombreuses questions dans le public

Selon Nicaisse Eloidin, en charge de la plateforme Chorus, les avantages sont nombreux : « gain de temps, économie de papier, sécurisation des données, mais surtout, la plateforme vous permet de suivre l’évolution du traitement de votre facture en temps réel, et diminuent les délais administratifs de paiement avec un règlement sous 10 jours. Une seule contrainte, posséder un ordinateur ! »

Sur le plan national, ce sont 100 millions de factures qui sont émises par an, « une belle quantité de ramettes de papier ! », faisait remarquer un des représentants de Chorus.

Il est possible de saisir la facture en ligne, ou de la scanner et la déposer sur le portail. Une seule entreprise sur la quarantaine présente dans la salle de la CCI utilise déjà ce support. Les autres participants sont venus prendre des notes, certains ont déjà testé, en vain, « sûrement la configuration de votre PDF », lui répondait-on.

L’inconvénient du numérique étant la déshumanisation, « si votre facture est rejetée pour des raisons techniques, ne téléphonez pas, une adresse mail est indiquée sur le site », la conférence qui aurait mérité une démonstration, avec passage à tour de rôle devant le portail, histoire de se familiariser avec l’opération.

Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte

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