Ils n’étaient qu’une cinquantaine sur la place de la République ce jeudi matin à avoir répondu à l’appel de l’intersyndicale contre la réforme des collèges et sur une longue liste de motifs d’insatisfaction. Les représentants syndicaux qui recevaient les chiffres du nombre de grévistes dans les collèges, au fur et à mesure de la matinée, faisaient état d’un taux de participation au mouvement qui avoisinait souvent les 30%.
Au-delà du fond de la réforme, c’est la forme et ce qu’ils considèrent comme un passage en force que les syndicats dénoncent après la publication du décret au journal officiel.
«Le ministère a réuni tous les acteurs autour de la table avant-hier mais pas pour discuter sur le fond, simplement pour évoquer la circulaire d’application. L’intersyndicale est partie au bout d’une demi-heure», indique Frédéric Muller, du SNEP, le syndicat des enseignants d’EPS affilié à la FSU.
Si l’intersyndicale espérait une bonne mobilisation au niveau national, Thierry Wuilliez, du SNES, informait les manifestants du soutien du syndicat des chefs d’établissements UNSA, dont le représentant «a condamné cette réforme à la radio ce matin». Pour le secrétaire départemental du SNES à Mayotte, cette réforme ne va contribuer qu’à faire baisser le niveau. C’est une réforme faussement égalitaire qui va pénaliser les plus faibles», dénonce-t-il.
L’intersyndicale devrait être reçue par des membres du cabinet de Manuel Valls, ce samedi en Petite Terre, pour faire part de leur liste de doléances et de propositions. Les syndicats pourraient organiser un rassemblement en marge de la visite du Premier ministre qui sera accompagné de Najat Vallaut-Belkacem, la ministre de l’Education nationale.
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