Il a été élu ce samedi haut la main l’ancien maire de Mtsangamouji. Avec 89% des voix, les électeurs socialistes mahorais ont choisi de se détourner des frondeurs représentés par son adversaire.

L‘élection du secrétaire fédéral du parti socialiste mahorais se tenait dans le mouvement du congrès de Poitiers du PS national la semaine dernière, qui avait entériné l’élection de Jean-Christophe Cambadélis à la tête du parti.
Deux candidats se présentaient à Mayotte : Kira Adacolo, et Issouf Madi Moula. Ce dernier l’a donc emporté par 89% des 237 votants, et succède ainsi à Ibrahim Aboubacar, élu député depuis. « Il a donc manqué de temps, il était très impliqué à Paris », nous explique Issouf Madi Moula.
Le slogan qu’il a porté pendant sa campagne portait sur le rassemblement d’une famille politique éparpillée : « malgré les tentatives de mon prédécesseur pour fédérer, trop d’ambitions personnelles nuisaient à l’émergence d’un projet collectif. » Et les résultats ne se s’étaient pas faits attendre dans les urnes avec deux défaites consécutives, aux municipales et aux départementales.
C’est un élu qui connaît les rouages politiques qui est à la tête du PS, en tant qu’ancien maire de Mtsangamouji, battu d’une seule voix. Il n’a d’ailleurs pas dit son dernier mot : « le conseil d’Etat a confirmé la décision du tribunal administratif d’annuler l’élection municipale, qui devrait se tenir après le Ramadan et les vacances d’été. »
Il va falloir maintenant mettre en place un conseil fédéral qui détermine les actions à venir : « 24 conseillers fédéraux le composent, dont 17 sont sur la même lignée que la motion A que j’ai votée à Paris (favorable au gouvernement, ndlr), et 7 pour la motion B (proche des « frondeurs ») qu’a votée mon adversaire. »
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte