Écoles maternelles vandalisées : les parents réparent

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Une poignée de jeunes enfants avait détruit pour le plaisir le week-end dernier à Majicavo Koropa (Koungou). Leurs parents ont été mis à contribution. La mairie a d’ailleurs adhéré au système de Travail d’Intérêt général, et ça fonctionne.

Les classes vandalisée (Photos D.R.)
Les classes vandalisée (Photos D.R.)

Dans la nuit de dimanche à lundi, des jeunes ont saccagé les locaux des écoles Majicavo 1 et 2 à Koungou. Pas de vol, juste l’intention de nuire. « Ils sont entrés par les fenêtres et ont cassé du matériel pédagogique, des armoires, des vitres », déplore Mounirou Ahmed, cadre à la mairie de Mamoudzou.

Les policiers municipaux ont rapidement retrouvé les jeunes auteurs, âgés de 14-15 ans, et sont allés voir leurs parents. « Enfant et parents sont venus nettoyer les dégâts », indiquent les gendarmes. Le montant des dégradations va être évalué par les services de la mairie, et les parents devraient être sollicités. Un début de réparation, mais ce sont des actes qui pénalisent l’apprentissage, prioritaire pour tous les enfants, spécialement à Mayotte.

Dans le même esprit, la mairie a opté pour le système de Travaux d’intérêt général (TIG) : « nous en avons déjà signé 10 depuis le début de l’année », indique Mounirou Ahmed. C’est lui qui les encadre, et s’il ne connaît pas les exactions commises, il discute avec eux : « certains dont c’est le premier écart, regrettent, d’autres ont même honte parce qu’ils sont parfois montrés du doigt par les habitants du village. »

Selon le tribunal, toutes les mairies auraient maintenant adopté officiellement ce système des TIG qui permet à une personne condamnée pour des délits de travailler soit pour une association, une collectivité locale, un établissement public, un service de l’Etat ou un hôpital. « L’un d’entre eux était peintre et a participé à la réfection d’un bâtiment », indique Mounirou Ahmed.

Un mineur de moins de 16 ans ne peut pas faire de TIG. La personne condamnée n’est bien entendu pas rémunérée, et est soumise à contrôle. Si le TIG, qu’elle a acceptée de faire lors du jugement, n’est pas effectué, elle peut être sanctionnée.

Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte

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