C’est à nouveau «l’instabilité statutaire chronique» dans l’Education nationale que dénonce l’UNSA Mayotte ce mardi après-midi.
Alors que des groupes de travail doivent se réunir des 2 et 3 juillet sur l’indexation, l’intégration et le cadre de vie, le syndicat dénonce un nouveau changement dans les indemnités des personnels… il est question de «l’abrogation de l’abrogation du décret 96» qui, pour l’UNSA, «pose plus de problèmes qu’elle n’en résout».
Des explications s’imposent. Tandis que le statut et les indemnités des personnels arrivés à Mayotte avant 2014 n’étaient plus régis par le décret de 1996, ils le seraient de nouveau. «Hier, le vice-Rectorat recevait une injonction de Paris pour suspendre dès le mois d’août le versement de la majoration de traitement», indique le syndicat.
En clair, les personnels arrivés avant le 1er janvier 2014, percevaient auparavant une indemnité d’éloignement (IE) correspondant à 11,5 mois de salaire. Mais, en passant sous le régime d’un nouveau décret, cette majoration ne correspondait plus qu’à 7,5 mois de salaire à laquelle se rajoutait 20% d’indexation.
Des vases communiquants bien complexes
Bien heureux, celui qui va pouvoir expliquer comment les remboursements et les versements complémentaires vont pouvoir se réaliser, l’IE étant à la charge des académies d’origine tandis que l’indexation est supportée par le vice-rectorat de Mayotte… sans parler des questions fiscales.
Dans un communiqué, l’UNSA Fonction Publique indique avoir alerté le cabinet de Mme Lebranchu, la ministre de la fonction publique dès hier soir. «Nous demandons un écrit pour confirmer le retour du décret 96 pour ceux arrivés avant le 1er janvier 2014», exige l’UNSA.
Les groupes de travail à Mayotte puis à Paris, promettent d’être animés. Les vacances n’ont pas encore tout à fait commencé que la rentrée s’annonce déjà socialement délicate. Ces changements concerneraient en effet plus de 1.200 personnels de l’Education nationale à Mayotte.