Des mantas noires dans le lagon

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Une conférence-bilan était proposée par l’association ATOLL qui livrait ses conclusions sur ses premières observations jamais réalisées sur des raies mantas dans le lagon.

Une Manta noire ©marc alaria
Une Manta noire ©marc alaria

Comme le sous-entend son acronyme ATOLL, l’Association Territoriale pour l’Observation du Littoral et du Lagon, se penche sur la connaissance scientifique du lagon, sa protection et la sensibilisation au milieu marin.

Animatrice d’une cellule de veille sur les Acanthaster (étoile de mer épineuse), de baptêmes de plongée pour les jeunes, son projet phare est la cartographie des raies manta dans le lagon de Mayotte, qui n’avait jamais été réalisée auparavant.

Objet d’une conférence ce lundi, au cinéma Alpa Joe de Mamoudzou, auprès de 250 personnes, les résultats de ces deux années d’étude sont riches.

Population d’une quarantaine d’individus, les raies sont uniquement Manta alfredi (la Manta de récif) dans notre lagon, « la seconde espèce existante sur la planète Manta birostris (Manta océanique), n’a à ce jour jamais été observée par l’association ».

La pêche à la mantaRaie manta

Vingt individus ont été répertoriés sous forme de fiches, avec une originalité découverte par ATOLL : « alors que les mantas sont habituellement noires sur le dos, avec le ventre blanc, nous en avons découvert entièrement noires, ce qui n’avait jamais été observé dans l’océan Indien. Un atout supplémentaire de la biodiversité marine mahoraise », indique Raïma Fadul, présidente de ATOLL.

Du fait du faible nombre d’individus estimé, ATOLL insiste sur le caractère fragile et menacée de la population des Raies Manta de Mayotte. En 2013, un opérateur touristique avait repéré une pirogue avec 2 pêcheurs à l’eau en train d’entourer une raie manta au filet. Si la prise peut sembler inespérée pour ces pêcheurs, elle fait partie des principales menaces d’extinction de l’espèce, même si la raie manta n’est pas une espèce protégée mais une espèce vulnérable.

Mais l’association note aussi une pression d’observation liée au tourisme de plus en plus importante et le développement croissant des activités nautiques.

Des observations qui incitent ATOLL à s’interroger sur de possibles migrations vers les pays voisins.

A.P-L.
Le Journal de Mayotte

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