Une mauvaise ambiance que les cadres locaux de la police mettent sur le compte de l’absence de dialogue avec leur commissaire. Ils saisissent le préfet et les parlementaires.
Ce n’était que des bruits de couloir, mais ils ont été transcrits noir sur blanc dans deux courriers envoyés l’un au préfet de Mayotte et l’autre aux quatre parlementaires, aux présidents du Conseil départemental, et de l’association des maires, et au maire de Mamoudzou : les officiers de police parlent de dysfonctionnement qu’ils lient à leur relation avec leur supérieur, le commissaire Philippe Miziniak.
C’est à travers leurs syndicats respectifs, Syndicat des cadres de la sécurité intérieure, Synergie officier, Alliance, SGP/FO Police et UNSA Police, que le Commandant Mogné-Mali, le capitaine Chamassi, le Brigadier major Andjili, le brigadier de police Combo Mihidjay, signent leur courrier intersyndical.
Tous des policiers insulaires, qui rapportent leurs difficultés avec Philippe Miziniak, directeur de la DDSP, et « une mauvaise ambiance » au sein de cette unité, « avant qu’il soit trop tard ».
« Trop tard » semble signifier la crainte de la perturbation des « relations quotidiennes et concrètes avec les partenaires institutionnels qui constituent le tissu de notre société républicaine », et alors qu’ « élus, policiers et magistrats sont étroitement liés dans leur quête commune (et hiérarchisée) d’une Justice de qualité, et de la lutte contre toute forme de délinquance et d’humiliation ».
Des observations dont ils comptent faire part donc au préfet Seymour Morsy et aux élus cités plus haut.
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
