La ville de Mamoudzou prépare activement la 3e édition de l’opération «Urahafu na Unono» (Propreté et santé). Six journées citoyennes sont prévues en septembre pour rendre la ville durablement propre.
Pour la 3e édition de l’opération «Urahafu na Unono», la municipalité de Mamoudzou est bien décidée à donner une ampleur inédite à l’événement. L’objectif est de mobiliser 40.000 personnes dont 15.000 élèves, le personnel municipal et le tissu associatif. Les services municipaux réunissaient hier à la mairie tous ceux qui peuvent faire de cette action réussite. Et il y a du boulot : selon une première évaluation, ce sont plus de 2.000 m3 de déchets qui pourraient être évacués de l’ensemble des villages de la commune dont un bon quart valorisable.
L’événement va se dérouler en trois temps : les vendredi 11 et samedi 12 septembre à Passamainty, Tsoundzou et Vahibé ; les vendredi 18 et samedi 19 septembre à Cavani et Mtsapéré ; et enfin les vendredi 25 et samedi 26 septembre à Kawéni et Mamoudzou. A chaque fois, l’opération est prévue de 7h à midi.
Un concours dans les quartiers
«On a également lancé un concours «Quartier propre» pour évaluer la propreté des quartiers sur le long terme», explique Issihaka Saidi Hala, qui travaille sur le sujet à la mairie. «C’est une idée portée par les associations depuis l’an dernier et souhaitée par Raize Maliki, l’adjointe chargée de l’environnement, du cadre de vie, de la propreté urbaine, de la salubrité et du développement durable. On veut récompenser le travail effectué et faire en sorte que les bons réflexes s’installent.»
Les agents de la ville qui coordonnent l’opération veulent faire des employés communaux de véritables référents pour piloter l’opération dans les villages et mobiliser très largement. Les associations sont appelées à recenser les zones où elles veulent intervenir et engager leurs membres à participer. Quant aux entreprises, également sollicitées, la ville espère qu’elles offriront un soutien matériel et pourquoi pas une formation aux bénévoles qui le souhaitent, en particuliers aux risques sanitaires.
La propreté, ce sont des économies !
L’opération a un coût, près de 155.000€ dont 70.000€ pour la campagne, 51.000€ pour les petits matériels et 34.000€ pour l’utilisation des camions et tractopelles. Mais elle rapporte aussi car elle permet d’éviter des coûts liés à la pollution pour la mairie : «On a essayé d’estimer ce que coûterait à la ville tout ce nettoyage s’il devait être fait par des agents municipaux. On est arrivé à près de 900.000 euros !», indique Issihaka Saidi Hala.
Et pour ne pas que l’opération soit en coup d’épée dans l’eau, le maintien de la propreté des quartiers est devenue un objectif pour la municipalité : 48 agents communaux ont été embauchés, une demande de subvention est en cours pour moderniser le nettoyage et des appels d’offres sont lancés pour du matériel. La ville va également se doter, d’ici à la fin de l’année d’une régie pour permettre une véritable répression avec des PV qui pourraient être dressés pour les incivilités, dans la foulée du nouveau plan de propreté urbaine.
Et en plus du concours « Quartier propre», des actions de sensibilisations devraient être organisées tout au long de l’année.
RR
Le Journal de Mayotte