L’homme qui s’en était pris à une équipe de Mayotte 1ère a été condamné à 6 mois de prison avec sursis.
Le 1er janvier dernier, sur la plage de Dzona (commune de Bandrélé), il avait agressé les journalistes qui réalisaient un reportage sur les festivités de la nouvelle année sur le littoral. Passablement éméché, il avait frappé Toufaili Andjilani sur le crâne avec le micro de la caméra qu’il venait d’arracher. A l’hôpital de Mramadoudou, le journaliste avait été reçu 6 points de suture.
L’individu avait ensuite asséné deux coups de poing à Ahmed Matoir Youssouf avant de jeter sa caméra à terre et de casser le trépied qu’utilisait l’équipe de tournage.
L’homme avait reconnu les faits disant avoir voulu «corriger» les journalistes. Mais il n’est pas venu s’expliquer ce mardi après-midi à la barre du tribunal correctionnel.
«Même s’il n’y a pas de loi spécifique qui protège les journalistes, il faut qu’il comprenne qu’il a attaqué une liberté fondamentale», la liberté de la presse, a fait valoir le procureur Alik.
En plus de sa peine de prison avec sursis, l’homme devra verser 500€ et 1.500€ aux deux journalistes et 3.000€ pour le préjudice matériel à Mayotte 1ère qui s’était également constituée partie civile. Il devra enfin s’acquitter de 1.500€ de frais de justice.