Le taux du Livret A sera abaissé à 0,75% le 1er août. Cette rémunération correspond à un nouveau plus bas historique, en raison de la faiblesse de l’inflation. Ce taux, actuellement fixé à 1%, aurait dû mécaniquement chuter à 0,50% si la formule permettant son calcul avait été suivie. Mais comme il en a la possibilité, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, a choisi de proposer un repli de la rémunération moins important.
Des mois de très faible inflation auront eu raison de l’opposition du gouvernement à cette baisse qui fait passer pour la 1ère fois depuis sa création en 1818 la rémunération du livret A sous les 1%. Elle va concerner plus de 61 millions de Livret A ouverts en France, ce qui la rend éminemment politique.
Cette baisse de la rémunération pourrait permettre de favoriser la croissance et la construction de logements sociaux. En effet, un taux plus bas permet notamment à la Caisse des dépôts, qui centralise 65% de l’épargne du Livret A, d’accorder des prêts moins chers, aux organismes HLM par exemple.
Mais elle pourrait aussi éloigner les épargnant : depuis avril 2014, le livret A a connu plus de retraits que de dépôts tous les mois, à l’exception d’une embellie passagère en mars.
La baisse du taux va également concerner le Livret de développement durable, lui aussi ramené de 1% à 0,75%, et le Livret d’épargne populaire, réservé aux ménages modestes, qui va passer à 1,25%.
