Lutte et dissuasion: les opérations contre l’insécurité se multiplient

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La préfecture choisit de s’impliquer directement dans la communication sur la lutte contre toutes les formes de délinquance. Avant l’arrivée de gendarmes supplémentaires, le préfet met en avant une série d’opérations menées dans le département.

Le commissariat de police de Mamoudzou
Le commissariat de police de Mamoudzou

Depuis un an, les questions institutionnelles ont accaparé l’essentiel de l’activité de la préfecture. Après l’arrivée de Seymour Morsy il y a quasiment un an, il fallait boucler le document stratégique Mayotte 2025, définir les contours de l’intercommunalité ou encore rédiger les contrats de ville. Ces gros chantiers étant bouclés ou bien avancés, le préfet veut et peut dégager du temps pour reprendre l’initiative sur les questions de sécurité.

Ce jeudi, la préfecture a donc publié toute une série d’opérations que l’ensemble des services de sécurité du département a mise en œuvre pendant cette période de vacances. Il s’agit aussi bien de surveillance du territoire, avec des actions de lutte contre l’immigration clandestine, que d’une présence plus forte «aux côtés de la population». On parle d’un renforcement de la surveillance des plages et des lieux de randonnée mais aussi des zones urbaines qui ont été le théâtre de faits marquants ces dernières semaines.

Prévention à la Convalescence

C’est le cas par exemple à la Convalescence, sur les hauteurs de Mamoudzou et Kawéni. Ce mardi 28 juillet, une vingtaine d’agents de la section d’intervention, de la Brigade Anti-Criminalité et de la brigade de sûreté urbaine ont mené une action de prévention dans une zone où les habitants et les entreprises se sont mobilisés après des cambriolages et des agressions. «Les forces de l’ordre ont procédé à de nombreux contrôles sur les personnes et sur les véhicules», indique la préfecture.

Des bureaux cambriolés à la Convalescence en mai dernier
Des bureaux cambriolés à la Convalescence en mai dernier

Face aux cambriolages, l’opération tranquillité vacances a également été reconduite cette année. La préfecture rappelle qu’à «la demande des particuliers, les policiers et les gendarmes peuvent surveiller les domiciles ou commerces déclarés vides d’occupants au cours de leurs patrouilles quotidiennes».
Avant de partir, il suffit de se rendre au commissariat de police ou à la brigade de gendarmerie pour s’inscrire. Les forces de sécurités affirment que des patrouilles de surveillance sont alors effectuées, «de jour comme de nuit, en semaine comme le week-end». L’objectif est évidemment de dissuader d’éventuels individus malveillants mais aussi de rassurer les vacanciers qui partent.

Sur les routes aussi

Opération de gendarmerie en avril dernier à  Soulou, où la plage et le chemin depuis la route ont été le théâtre de nombreuses agressions
Opération de gendarmerie en avril dernier à Soulou, où la plage et le chemin depuis la route ont été le théâtre de nombreuses agressions

La sécurité routière est également dans le viseur de la préfecture. Après une série d’accidents mortels de la circulation et d’accidents corporels nombreux ces jours-ci, particulièrement à Kawéni, il est question d’un «renforcement des opérations de contrôles routiers» dès à présent et donc de s’attaquer aux mauvaises habitudes prises sur nos routes… parce que le port du casque et de la ceinture de sécurité sont obligatoires, comme le sont la sobriété ou le respect des règles de conduite et d’assurance. Sans parler de l’état du véhicule… et de l’interdiction du téléphone au volant.

Les particuliers sont concernés comme les professionnels. Ainsi, les taxis ont été au cœur d’une opération menée il y a une semaine. Six agents de la brigade mobile de recherches, assistés de la Direction du travail ont effectué des contrôles des taximen à Kawéni. Vingt chauffeurs ont fait l’objet d’un examen de situation et sept véhicules étaient en infraction : activité et salariés non-déclarés, défaut de licence de conducteur de taxi, d’agrément de véhicule, d’assurance ou de contrôle technique… Six chauffeurs connaîtront rapidement les suites données à leurs diverses infractions.

Avant même l’arrivée d’effectifs de gendarmerie supplémentaires d’ici 10 jours, les différentes missions dévolues aux forces de sécurité sont donc mises en avant. Des opérations de communications nécessaires pour expliquer le travail effectué, aussi nécessaires que la baisse des faits que nous attendons tous.
RR
Le Journal de Mayotte

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