«Monumental, enfin une vraie éruption». Le titre du Journal de l’Île de La Réunion ce samedi matin en dit long sur le plaisir provoqué par la 3e éruption de l’année du Piton de la Fournaise. Des fontaines de laves, des fissures très grandes, le spectacle est à la hauteur et bien visible de très nombreux endroits.
Cette éruption a débuté hier matin à 8h30 (heure de Mayotte) dans le nord-est de l’enclos. Une fissure s’est ouverte au nord-est du piton Kapor, site de la fameuse éruption de 1998, dans les parages du piton Faujas. Elle s’étirait sur 800 m de long en direction du Nez Coupé de Sainte-Rose.
Rapidement, les premières images des médias locaux ne laissaient plus de place au doute : cette éruption s’annonçait grandiose. Résultat, à 22 heures hier vendredi, la route forestière du volcan était complètement saturée en direction de la plaine des Sables.
Avec la peine lune qui se levait au-dessus des pitons, le spectacle était « magnifique » selon la presse réunionnaise. « C’est superbe. Je ne regrette vraiment pas d’être monté. On voit très bien les fontaines de lave », expliquait un visiteur qui n’a pas hésité à braver le froid pour profiter du moment.
Si l’éruption est bien visible du Pas de Bellecombe, il est possible de s’en rapprocher en empruntant le sentier du Nez Coupé de Sainte-Rose. Aujourd’hui et demain, l’affluence ne devrait pas diminuer. La préfecture de La Réunion a prévenu que la circulation serait coupée au niveau de la route forestière « dès saturation des possibilités de stationnement, pour permettre l’accès au site en toute sécurité, aux visiteurs comme aux services d’urgence ».
L’Île de La Réunion Tourisme a décidé de profiter de la présence de la presse mondiale venue couvrir la découverte du débris d’avion sur le rivage de Saint-André, pour proposer aux journalistes un dispositif spécial pour s’approcher au plus près de l’éruption et permettre aux caméras de bénéficier d’un hélicoptère pour survoler la zone. «Dès hier, une équipe de CNN en a pu faire un reportage sur l’éruption”, explique le président de l’IRT, Patrick Serveaux.
