Avec les docs et les kinés : Les Jeux du staff médical

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La délégation de Mayotte est partie à La Réunion avec deux médecins et quatre kinés, une équipe paritaire qui a suivi nos athlètes tout au long de ces 9es jeux. Une belle expérience au plus près des émotions.

Le staff médical, au moment du départ de la délégation pour La Réunion
Le staff médical, au moment du départ de la délégation pour La Réunion

Ils ont bossé non-stop, du vendredi 31 juillet avec le début des épreuves du tournoi de football, jusqu’à hier soir vendredi où le foot (à nouveau) clôturait leur mission avec la finale masculine. Les membres du staff médical* qui accompagnaient nos sportifs ont eux-aussi vécu pleinement ces Jeux des Îles… Et ce samedi matin encore, avant de partir pour la cérémonie de clôture, quelques massages étaient programmés.

«On n’a pas eu de gros pépins au niveau médical. On a eu une ouverture d’arcade sourcilière en handball, spectaculaire parce que ça saignait beaucoup mais sans gravité. Et on n’a compté que deux ou trois gastros», se réjouit Justine Hours, médecin dans le staff.

«En revanche, au niveau traumato on a eu beaucoup de blessures faites avant les Jeux, en particulier aux chevilles ou aux genoux. Et en arrivant, les athlètes demandaient qu’on s’en occupe mais on ne peut pas faire grand-chose immédiatement sur des blessures qui remontent parfois à plusieurs mois», relève la jeune femme. Ce sont donc les straps qui ont été appelée à la rescousse, ces bandes dont on entoure les muscles ou les articulations pour prévenir des problèmes plus graves comme de grosses entorses.

Problèmes de préparation

JIOI Staff médical«La préparation physique de nos sportifs n’est pas encore très bonne», regrette le kiné-ostéopathe Vincent Torte, qui a déjà eu l’occasion d’accompagner les rugbymen mahorais en tournée. Il était également déjà présent aux Jeux des Îles il y a 4 ans. «Certaines ligues sont très investies, comme celle du foot et du hand qui sont bien structurées, mais globalement le suivi des sportifs ne change pas beaucoup.» Equipement et encadrement font encore souvent défaut.

Paradoxe apparent, les membres de la délégation d’athlétisme étaient ceux qui étaient physiquement parfaitement prêts alors que nous n’avons même plus de ligue. Mais ces sportifs s’entraînent et sont encadrés le plus souvent en métropole.

Un cabinet médical temporaire

A La Réunion, l’ensemble de la délégation mahoraise était installé dans un campus universitaire où le staff médical a monté un véritable petit cabinet. Après négociations, il a obtenu une grande pièce pour installer les 4 tables de kiné et l’imposante caisse de médicaments, et un 2e local pour y assurer les consultations médicales. Mais pas question d’attendre l’arrivée des sportifs. Le staff médical était également projeté sur les épreuves.

Les consignes du coach El Kader Dhinouraini avant le 4e quart temps (Capture d'écran Mayotte 1ère)
Avec les athlètes, au plus près des émotions. Ici, le banc du basket féminin avant le 4e quart temps (Capture d’écran Mayotte 1ère)

«On était toujours deux sur les épreuves pour faire face aux blessures. On a couvert toutes les disciplines à part le volley et le cyclisme», explique Justine Hours. En cas de blessures plus sérieuses, le staff médical des Jeux prenait le relai comme pour le handballeur mahorais qui a bénéficié de points de suture.

Préparations et récupérations

Notre staff a également été amené à prendre en charge des athlètes d’autres îles, comme lors de la petite finale du football féminin, où une Seychelloise nécessitait des soins.
«On a vraiment bien travaillé tous ensemble», se réjouit Vincent Torte soulignant la petite taille du staff: «On est 6 alors que dans l’équipe médicale de La Réunion ils sont une quarantaine !»

Malgré tout, notre staff a également pu suivre la préparation des sportifs avant les épreuves, comme ensuite le travail de récupération, surtout dans les sports collectifs où les équipes enchaînaient les matchs. «On participait à certains échauffements avec des massages et on intervenait ensuite sur les étirements et à nouveau des massages après l’effort», souligne Vincent Torte. Les conseils d’hygiène et de prévention de la fatigue étaient également importants, en particulier en incitant les sportifs à bien boire… ce qui ne fut pas toujours facile. L’organisation des Jeux avait en effet prévu une bouteille d’eau par jour et par athlète, il a fallu négocier pour en obtenir davantage.

Avant de partir à l'aéroport, avec une énorme malle métallique de médicaments et de dispositifs médicaux
Avant de partir à l’aéroport, avec une énorme malle métallique de médicaments et de dispositifs médicaux

Une grande colo

Justine Hours, interne au CHM, participait pour la première fois à un événement de cette ampleur aux côtés de Ludovic Iche, médecin urgentiste, qui était déjà parti il y a 4 ans. «C’est une expérience nouvelle et franchement, ça c’est super bien passé au sein du staff médical et avec les joueurs et les entraîneurs. C’était vraiment une grande famille… ou plutôt une grande colo!»

«Et puis ça m’a permis de découvrir certains sports, comme le handball par exemple que je ne connaissais pas. Et le fait d’être avec les joueurs, sur les bancs, au bord des terrains, c’est quelque chose de fort. Chaque victoire et chaque défaite, on les vit très intensément. C’est une très belle expérience.»
RR
Le Journal de Mayotte

*Le staff médical de Mayotte aux JIOI : Ludovic Iche, Justine Hours, Vincent Torte, Marine Olichon, Julie Schumacker, Loïc Dagorn.

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