Deux nouveaux visages pour traiter les dossiers de Mayotte

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Le préfet Seymour Morsy présente sa nouvelle directrice de cabinet et l’étudiant de l’ENA en stage à Mayotte. Parmi leurs attributions, sécurité, Mayotte 2025 ou coopération régionale, dans un département plus peuplé que ne le dise les chiffres.

Florence Ghilbert Bezard, nouvelle directrice de cabinet du préfet de Mayotte
Florence Ghilbert Bezard, nouvelle directrice de cabinet du préfet de Mayotte

«Une super dreamteam !» Le préfet Morsy ne fait jamais dans la demi-mesure et c’est ainsi qu’il présentait son équipe renouvelée en fin de matinée à la presse. Autour de lui, les sous-préfets Guy Fitzer et Bruno André. Alain Faudon, chargé des affaires régionales, était aux prises avec les retards aériens. Il s’agissait surtout pour la presse de faire connaissance avec deux têtes nouvelles qui vont travailler sur les dossiers Mahorais.

Florence Ghilbert-Bézard, qui revient à Mayotte 7 ans après avoir occupé le poste de chef de cabinet, est la nouvelle directrice de cabinet. Elle est passée entre-temps à l’administration centrale du ministère de la justice puis dans une grosse communauté d’agglomération, à Belfort. «Le langage des élus ne lui est pas étranger», soulignait le préfet. «Quand on revient ensuite à la territoriale, ça permet de comprendre les mécanismes. On est là pour accompagner les élus, par pour faire des leçons de morales mais pour travailler ensemble», précise-t-elle.

«Passer par une agglo’, ça permet aussi de voir qu’il n’y a pas de problèmes de droite ou de gauche, il y a des problèmes qu’il faut régler», relevait le préfet. Et elle ne sera pas déçue. Elle est en charge des questions de sécurité au sens large. Sur la délinquance comme la radicalisation religieuse, elle a commencé à plonger dans ses dossiers depuis 3 semaines et a rencontré différents acteurs.

La sécurité, au-delà du sentiment

Florence Ghilbert Bezard chargée entre autres des questions de sécurité
Florence Ghilbert Bezard chargée entre autres des questions de sécurité

Au programme des prochaines semaines sur le thème de la sécurité, une rencontre avec le MEDEF ou le GEMTour, le groupement des entreprises mahoraises du tourisme, pour évoquer ses questions et prendre en compte leurs propositions. «Ca touche à l’attractivité du département. On est dans une phase où il faut attirer des gens, il faut donc que le contexte dans lequel on vit soit serein», indique le préfet… Le chemin est encore long vers la sérénité mais Seymour Morsy parle de co-production de sécurité, avec les communes et le département.

Contrairement à ses prédécesseurs, Florence Ghilbert-Bézard n’est pas issue de la police ou de la gendarmerie et elle en fait un atout. «Je l’ai dit d’emblée, je ne suis ni policière ni gendarme. C’est eux qui ont la technique, moi je suis là pour coordonner mais aussi pour prendre de la distance.» Elle était présente en 2008 lors des événements de Petite Terre et en 2009 lorsque l’ancien président Comorien Bacar avait souhaité se réfugier à Mayotte. «Il faut prendre les meilleures décisions, au moment où on les prend», tranche-t-elle sobrement.

Florian Bosser élève de l'ENA en stage à la préfecture pour 5 mois, sur le dossier de Mayotte 2025
Florian Bosser, élève de l’ENA en stage à la préfecture pour 5 mois, sur le dossier de Mayotte 2025

La directrice de cabinet est également chargée du protocole, de la préparation des visites ministérielles, de la prévention des catastrophes naturelles et bien entendu du fonctionnement du cabinet.

Un département de plus de 230.000 habitants

Le préfet présentait également l’élève de l’ENA (école nationale d’administration) en stage à Mayotte pour 5 mois. «On a beaucoup de chance», commentait le préfet décidément plus manager d’équipe que jamais. Florian Bosser, âgé de 26 ans, est passé par l’ambassade de France à Madagascar. «Il a pu voir comment pouvait s’orchestrer la coopération régionale», précise le préfet. Il sera logiquement chargé de cette question durant son passage à la préfecture mais aussi du suivi du document stratégique «Mayotte 2025», pour concrétiser et cadencer les mutations du département.

C’est donc une équipe au complet que présentait le préfet, «volontaire dans le choix de sa destination et pas présente par défaut», une équipe qui doit traiter les questions d’un département de «plus de 230.000 habitants.» Pour la première fois, l’Etat reconnaissait que les chiffres du recensement de 2012 sont probablement sous-estimés. «Il y a des trous dans la raquette», a reconnu le préfet, tout en indiquant qu’il faut «répondre à ceux qui sont là. Tout le monde a droit à l’éducation et à la santé.» A la sécurité aussi, une autre mission de l’Etat.
RR
Le Journal de Mayotte

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