Deux nouveaux commandants de brigade de gendarmerie prennent officiellement leurs fonctions cette semaine à Mayotte. Didier Marmasse à Sada et Ahamada Hambaly à Pamandzi. Il fut le premier gendarme Mahorais à accéder au corps des officiers de la gendarmerie nationale.
Un homme droit, sérieux et respecté. Voilà comment décrivent ceux qui connaissent Ahamada Hambaly, nouveau commandant de la brigade territoriale autonome de gendarmerie de Pamandzi. Il a pris ses fonctions le 1er août et le commandement lui a été officiellement remis au cours d’une cérémonie présidée par le préfet Morsy et le colonel Gouvart, hier mercredi.
Le parcours du lieutenant Hambaly Ahamada mérite d’être raconté car c’est un itinéraire à valeur d’exemple. Né en 1968 à Mamoudzou d’un père gendarme auxiliaire et d’une mère cultivatrice, il a grandi à Pamandzi où il fut un des membres fondateurs de l’association Jeux d’Afrique.
Il se destinait d’abord au BTP, avec un BTS travaux publics obtenu à Rouen avant qu’il n’intègre l’École Spéciale de Travaux Publics à Paris où il obtient un diplôme de conducteur de travaux, métier qu’il a exercé à Mayotte jusqu’en 1998.
Son parcours bifurque alors vers la gendarmerie. Il intègre l’école des sous-officiers de gendarmerie du Mans et son affectation le ramène dans notre département, dans un premier temps dans le peloton Mobile à Pamandzi à la brigade territoriale de Sada. Mais Ahamada Hambaly ne compte pas s’en tenir là et poursuit sa formation. Avec un diplôme d’officier de police judiciaire décroché en 2004, il devient adjudant en 2010, avant de renoncer à son statut territorial pour intégrer le régime général.
Des Mahorais officiers
Il part alors à La Réunion et présente le concours des officiers. Il est alors le premier gendarme Mahorais à accéder au corps des officiers de la gendarmerie nationale. Et le voici à présent à la tête de la brigade territoriale de Pamandzi, avec 27 gendarmes dont 10 possèdent la qualification d’officier de police judiciaire et une équipe cynophile avec deux chiens.
A noter qu’une autre brigade est également dirigée par un Mahorais. Il s’agit de celle de Mtsamboro, avec à sa tête le major Hamadi Boura. Deux autres officiers Mahorais exercent également en métropole.
Sada et ses projets
Nouveau visage également à Sada où le capitaine Didier Marmasse est devenu commandant de la brigade territoriale après sa promotion au grade de capitaine, également le 1er août 2015.
Gendarmerie depuis 1981, il a débuté sa carrière d’officier à la communauté de brigades de Casteljaloux (Lot-et-Garonne) et il connaît bien l’Outre-mer pour être passé, à la gendarmerie mobile par la Nouvelle-Calédonie (à 7 reprises), la Martinique, la Guadeloupe, Tahiti mais aussi l’Afrique avec la Côte d’Ivoire et le Tchad.
A Sada, il dirige une brigade de 19 gendarmes et de 8 gendarmes mobiles. Il va suivre, entre autres, les projets construction de plusieurs bâtiments en contrebas de la caserne actuelle où devraient être logés seize gendarmes et leurs familles à l’horizon 2018.
RR
Le Journal de Mayotte