L’Aïd El-Kebir, la plus grande fête musulmane

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Les musulmans du monde entier célèbrent l’Aïd El-Kébir ce jeudi 24 septembre 2015 (année 1436 du calendrier musulman) et les jours suivants. Certains sont partis à La Mecque et reviendront Hajj, d’autres se préparent à une journée spéciale. Qu’ils nous font partager.

Coran livreBien que l’Aïd El-Fitr, fêté à la fin du Ramadan, est beaucoup plus renommé à Mayotte, l’Aïd el-Kebir ou Aïd El-Adha est, dans sa traduction littérale, la plus grande fête musulmane. C’est d’ailleurs un des quatre jours fériés, chômés et payés à Mayotte. Mais elle est surtout commune aux trois religions monothéistes, juive, chrétienne et donc musulmane.

Il est l’expression de la foi de l’homme en Dieu : Abraham s’apprêtant à sacrifier son fils Ismaël (Isaac pour les juifs et les chrétiens), l’ange Gabriel substitua un mouton (ou un bélier) à l’enfant. Cette fête marque l’aboutissement du pèlerinage à La Mecque. C’est aussi le jour où les pèlerins accomplissent le plus de rites (la Lapidation des stèles de Aqaba, la marche d’Hagar, le rasage de la tête pour les hommes et le tour de la Kaaba à la Mecque).

Ceux qui n’ont pas eu la chance de pouvoir suivre le Hajj, ce cinquième pilier de l’islam, fêtent aussi l’Aïd. La journée de tout bon croyant commence avec la prière de 4 heures, « suivie ce jour-là de la prière de l’Aïd », nous explique un fidèle. De retour chez lui, la famille part visiter les proches parents. «Nous partageons dans chaque foyer des gâteaux et sucreries que l’on peut également s’offrir».

De mon temps…

Le Grand Cadi de Mayotte
Le Grand Cadi de Mayotte

Si la viande fraîche est au centre du repas, il ne s’agit pas forcément de l’agneau sacrificiel : «Nous mangeons aussi du zébu, si l’un d’entre eux est tué à proximité. Mais les normes étant passées par là, c’est de plus en plus difficile d’en trouver.» La moitié doit être distribuée aux pauvres. Les repas seront ainsi partagés pendant 3 jours.

Direction le ou les cimetières ensuite, «ça peut être celui de sa famille, mais pas forcément.» Puis, c’est la famille plus éloignée qui est visitée, avec là encore, une profusion de desserts.

«Ce qui marque quand on est gamin, c’est la liberté. D’abord, on est tout fier de montrer ses vêtements neufs, mais on nous laisse libre d’aller ou on veut. Certains prennent la barge pour la première fois, accompagnés d’une grande sœur.»

Notre croyant évoque avec un brin de nostalgie, les temps anciens, «quand on allait voir les vieux sages, à l’écoute d’une anecdote, d’un proverbe qui vous guide dans la vie».

Et lorsque les pèlerins rentrent de La Mecque, c’est à nouveau la fête, leurs voitures sont décorées avec luxe de couleurs et de guirlandes : «Nous allons les visiter au tour d’un grand repas, ils rapportent beaucoup de souvenirs pour toute la famille.»

Alors, Aïd Moubârak à tous !

Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte

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