Les manifestants de la maison d’arrêt de Majicavo avaient prévenu du blocage total de la maison d’arrêt, « en dehors des urgences et de l’extraction ». Ils nous annonçaient en matinée leur intention de déposer plainte « pour le doigt d’honneur que le directeur nous a fait. Même s’il a parlé de geste de regrettable et a prononcé des excuses, nous voulons qu’il entre en négociation. » La prime de 12.000 euros d’évolution vers un centre pénitentiaire leur est toujours refusée.

Ce matin, les intervenants du Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation n’ont donc pas pu pénétrer au sein de la prison: « nous assurons le suivi des détenus, les préparons à la sortie, négocions des aménagements de peine en lien avec l’autorité judiciaire. »
Mais le directeur avait de son côté indiqué que la relève de personnel devait se faire pour permettre la surveillance des détenus. En conséquence, ce sont 6 véhicules de la gendarmerie qui ont forcé le barrage en intervenant ce mercredi peu après 13h30, pour dégager l’entrée. Vers 14h, le directeur adjoint, qui a maintenu un dialogue quotidien avec les manifestants, est entré en négociation avec eux.

A.P-L.
Le Journal de Mayotte