Les compagnies pétrolières South Atlantic petroleum (Sapetro) et Marex petroleum vont pouvoir continuer à prospecter dans les eaux de Juan de Nova. L’îlot corallien, sous le pavillon français des îles Éparses, est situé à quelques centaines de kilomètres au sud de Mayotte dans le canal du Mozambique.
Les deux sociétés, nigériane et américaine, ont contraint le ministère de l’Écologie à leur donner une réponse qu’ils attendaient depuis deux ans sur le renouvellement de leur permis exclusif de recherche d’hydrocarbures dans une zone de 52.000 km2.
C’est le tribunal administratif de Saint-Denis à La Réunion qui avait donné un mois aux services de Ségolène Royal pour donner une réponse sous astreinte de 5.000 euros par jour. L’information n’a pas traîné et a été diffusée à peine trois jours après le prononcé du jugement. Un arrêté prolonge donc désormais les droits des deux compagnies jusqu’au 30 décembre 2018.
Comme l’indiquait le JDM le 13 septembre dernier, les deux compagnies ont déjà investi plusieurs dizaines de millions d’euros de recherche dans la région et pensent prospecter dans une zone qui pourrait fournir dix ans de consommation métropolitaine de pétrole.
Alors que Mozambique est devenu un eldorado gazier et pétrolier, l’ensemble du Canal pourrait révéler des réserves encore insoupçonnées. Actuellement, 21 compagnies pétrolières ont acquis des droits de prospection dans la zone depuis une dizaine d’années mais les spécialistes estiment que ces recherches ne couvriraient qu’un petit tiers des endroits potentiellement porteurs.