Le vice rectorat et les organismes de formation vont collaborer avec le conseil départemental pour cerner au mieux le niveau de la population active. Et proposer des formations en conséquence.
Le conseil départemental a décidé d’activer son outil en matière de politique publique de l’emploi qu’est le CARIF-OREF. Riche acronyme de Centre de formation, de ressources et d’information sur la formation et Observatoire régional de l’emploi et de la formation, il recueille des données statistiques et permet ainsi aux acteurs de prendre des décisions au plus prés du terrain.
Des acteurs qui peuvent prendre plusieurs visages, comme celui de la vice-recteur ce mercredi, lors de la signature d’une convention cadre. Elle permet au vice-rectorat de mettre à disposition du CARIF-OREF ses données statistiques, afin que ce dernier puisse publier tableaux de bord, notes, ou études entrant dans le champ de la relation emploi-formation.
« Les informations scolaires des différents établissements permettra d’analyser la situation éducative de la population active pour travailler sur une meilleure insertion en emploi », explique Mariam Saïd, 5ème vice-présidente du département et Présidente de la commission Education, formation et Insertion.
Anticiper les niches d’emploi
Une avancée qui ne vaut que si l’on s’en sert correctement, jugeait Nathalie Costantini, la vice-recteur : « il faudra interpréter ces données avec rigueur sous peine de tirer des conclusions faussées. » C’est bien la crainte du vice-rectorat qui a de son côté son propre service statistique. Youssouf Moussa, Directeur du CARIF-OREF Mayotte, se veut rassurant : « nous allons recruter un Chargé d’études sectorielles qui travaillera de concert avec le vice-rectorat, pour une analyse claire et partagée. »
Le vice-rectorat ne sera pas le seul partenaire du CARIF-OREF qui va travailler avec plusieurs organismes de formation professionnelle : « nous avons déjà commencé avec l’AOFM, OPCALIA et nous allons nous rapprocher de l’INSEE et d’autres producteurs de données ».
Les publications seront made by CARIF-OREF, « qui deviendra bientôt un groupement d’intérêt public intégrant le conseil départemental, l’Etat et aussi les partenaires sociaux. »
Un système de base de données sous forme web est en cours d’élaboration, qui collectera les données des scolaires, de la formation professionnelle initiale et continue, ainsi que les besoins en compétences des entreprises mahoraises. « Nous pourrons anticiper les secteurs en tension et les demandes de formation qui en découleront, comme ce fut le cas pour le numérique », se réjouissait Nathalie Costantini.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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