A l’issue d’une réunion d’une heure trente, Miss Mayotte 2015 est ressortie souriante. L’heure est à la réconciliation entre la reine de beauté et l’association Wama. La belle garde son diadème.
«Je suis confiante», avait déclaré Ramatou Radjabo, toujours aussi souriante et rayonnante en arrivant au rendez-vous fixé par l’association Wama. Elle venait pourtant défendre son titre, après que le mot «destitution» ait été lâché comme une menace par sa lettre de convocation.
Arrivée à l’heure en compagnie de son avocat Maître Charles Simon, elle venait écouter les reproches formulés par les membres de l’association. Elle était surtout présente pour présenter ses arguments.
Car si elle reconnaissait un certain nombre de griefs, elle contestait l’essentiel des reproches qui lui étaient faits. La réunion achevée, Franck Servel et Stanisla Saïd, à la tête de l’association Wama, sortent souriants avec Ramatou. «Il n’y a pas de destitution», rassure immédiatement Franck Servel. Ramatou reste donc bel et bien Miss Mayotte 2015.
«Nous nous sommes rendus compte qu’il s’agissait surtout de problèmes de communication interne. Nous avons beaucoup parlé et comme Ramatou est une fille intelligente, nous avons trouvé sans difficulté les points qu’il fallait corriger.»
Un des points en question était l’utilisation de l’écharpe «Miss Mayotte». «Ramatou a des obligations. Elle ne peut pas porter son écharpe à n’importe quel moment. Il fallait faire ce travail de mise au point», explique Franck Servel.
Le temps de s’adapter
L’incident qui a largement débordé le cadre de l’association semble donc clos ce vendredi soir. «Je me sens mieux», reconnaissait la jeune femme à la sortie. «Le courrier m’a fait un peu peur mais on était surtout sur des malentendus. Je vais rentrer chez moi et dès demain je vais me concentrer sur le dernier mois de préparation pour Miss France.» Et son avocat de conclure : «Le manque de communication et la rumeur ne pouvaient pas faire obstacle au charme et à l’élégance !»
Avant de repartir pour Poroani, Ramatou a très simplement accepté de répondre à quelques questions du JDM. Le courrier, dont nous nous étions fait l’écho, laissait entendre que ses comportements étaient ceux d’une jeune femme émoustillée par la notoriété soudaine. «La grosse tête, je ne l’ai pas», tranche d’emblée Ramatou. «Je suis une fille de Poroani, j’ai les pieds bien sur terre. Simplement, il faut s’adapter très vite. Ca va faire à peine 50 jours que j’ai été élue et à aucun moment je n’ai fait de caprices. Je posais simplement des questions. Pour les transports par exemple, ce n’est pas facile de rentrer en taxi le soir à Poroani. Il fallait simplement trouver une solution.»
Les réseaux sociaux sévères
Si l’heure est à la réconciliation au sein de l’équipe Miss Mayotte, les réseaux sociaux ont, une fois de plus, été sévères avec elle. «On ne peut pas plaire à tout le monde mais je prends en compte les critiques qu’on peut me faire. Je crois que c’est normal. Un moment donné, j’ai un statut, j’ai un titre. Et je sais qu’au moindre petit problème, ceux qui ne m’aiment pas vont se servir des réseaux sociaux comme d’une arme», indique-t-elle.
Au final, l’incident semble clos. Objectif : Miss France ! «Pour tous ceux qui sont avec moi, je dis, ‘ne vous inquiétez pas !’ Il faut me soutenir, même dans les moments difficiles, il ne faut pas lâcher parce moi, j’irai toujours de l’avant !»
Ramatou partira bien à Tahiti puis à Lille pour la soirée d’élection Miss France… Et elle pourra revêtir la magnifique robe qui est en cours d’achèvement.
RR
Le Journal de Mayotte