L’éruption du 24 août a repris hier après quatre jours d’arrêt, comme pour saluer le départ du Grand Raid… qui cette année encore n’emprunte pas le sentier du piton de Bert d’où elle est toujours visible avec des lambeaux de lave projetés à une dizaines de mètres de hauteur.
Au fil de l’après-midi et de la soirée, le trémor éruptif, qui n’avait pas complètement disparu depuis l’arrêt de l’activité dimanche, a encore augmenté jusqu’à ce que des lueurs soient clairement visibles sur la caméra de l’observatoire volcanologique du piton de Bert.
La préfecture a rétabli hier soir l’alerte 2.2 du dispositif Orsec volcan (éruption en cours dans l’enclos) après la réactivation du cône né de l’éruption du 24 août. L’accès à l’enclos reste interdit..
Au cours de la reconnaissance aérienne organisée mercredi matin à l’initiative de la préfecture, aucune trace d’activité n’avait été aperçue. Mais hier, vers midi, un observateur familier du volcan note la présence d’une «bouche rouge d’environ un mètre de diamètre» au fond du cratère de l’éruption du 24 août.
Les scientifiques de l’observatoire se montraient vigilants depuis l’arrêt brutal de l’activité dimanche car ils enregistraient depuis quatre jours une sismicité avec une composante profonde (jusqu’à – 20 km sous le niveau de la mer) et une autre plus superficielle (au niveau de la mer environ). Si les événements étaient peu nombreux et de faible intensité, ils traduisent des mouvements de magma ou des réajustements.
Le JDM,
avec le JIR.