Ce samedi se déroule un nouvel épisode dans le feuilleton des adeptes de celui qu’on a surnommé le «gourou». Entamé depuis plusieurs semaines, à Saint-Louis à La Réunion, il s’est déplacé à Saint-Denis.
En effet, après une manifestation le week-end dernier devant le tribunal et la gendarmerie du sud (elle s’était soldée par trois gardes à vue avec des jeunes femmes qui doivent être jugées en mars), c’est devant la préfecture de Saint-Denis que celles qu’on surnomme « les femmes du gourou » se sont installées ce samedi matin.
Une dizaine de ces femmes, essentiellement d’origine mahoraise, protestent paisiblement contre la décision de justice qui les a séparées du trentenaire sénégalais et de sa compagne Fatima. Elles brandissent notamment des banderoles pour dénoncer les abus de pouvoir dont elles estiment avoir fait l’objet lors de leur manifestation contre les gendarmes. Elles ne souhaitent pas rencontrer le préfet mais juste faire connaître leur combat pour le retour du «vénérable» et de son épouse à leurs côtés.
En effet, après avoir un temps été soupçonnés d’abus de faiblesse, les deux individus sont sous le coup d’une interdiction de se rendre à Saint-Louis. L’enquête sur les dérives sectaires supposées de ce groupe et de son «gourou» fait désormais l’objet d’une information judiciaire. Papa Sané ainsi que sa compagne ont été placés sous contrôle judiciaire avec interdiction de fréquenter les autres membres du groupe.
Voilà qui ne plaît pas à la quinzaine de femmes qui vivait avec le couple, dans une maison du centre-ville de Saint-Louis, jusqu’à ce que leurs familles viennent faire éclater ce foyer, réclamant leur retour.
Le JDM
avec le JIR.