Agriculture: un salon et une conférence internationale en novembre à Mayotte

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Après le succès de la foire agricole de 2011, Mayotte va vivre à nouveau au rythme de sa campagne. Du 13 au 15 novembre, un salon de l’agriculture va s’installer à Mtsapéré, accompagné d’une conférence internationale organisée par l’ONG «Dialogue entre agriculteurs».

La foire agricole de 2011 à Mayotte
La foire agricole de 2011 à Mayotte

«Ensemble, vulgarisons l’initiative individuelle». C’est le thème d’une conférence internationale qui va se tenir à Mayotte en même temps qu’un nouveau salon de l’agriculture piloté par la CAPAM. La transformation de la foire de 2011 en salon, va ainsi s’accompagner d’une dimension internationale renforcée. Car aux invités de la CAPAM vont se rajouter ceux de l’ONG «Dialogue entre agriculteurs» (DEA).

Des intervenants d’Inde, de Tanzanie, d’Ouganda, du Rwanda, de la RDC, du Kenya, des Comores, de Grande-Bretagne, de Madagascar, de La Réunion et de métropole vont venir échanger sur de nombreux sujets en lien avec les problématiques agricoles. Ils lanceront des sujets et des initiatives qui devront trouver écho lors de la conférence suivante dans 2 ans.

Les trois jours de conférences seront consacrés chacun à un thème. Le vendredi 13 novembre, il sera question de «nourrir son territoire, nourrir la planète», sur les apports techniques et technologiques. Le samedi 14 novembre, on parlera «transformation et valorisation des produits agricoles» et donc de commercialisation. Enfin le dimanche 15, le thème sera le lien entre les agriculteurs et l’environnement.

Une ONG entre parole et action

DEAL’ONG «Dialogue entre agriculteurs/Farmer’s dialogue» n’est pas connue du grand public. Depuis les années 1990, c’est un programme issu d’Initiatives et changement, une organisation qui entend fédérer et former tous ceux qui s’impliquent personnellement «pour la promotion de la paix, la bonne gouvernance et une économie juste et durable».

«Dialogue entre Agriculteurs» s’est développé sur cette logique dans le monde agricole, «avec l’engagement de paysans dans plusieurs pays y compris sur des dossiers très sensibles», précise Didier Genatio, coordonnateur DEA océan Indien. C’est ainsi que DEA mène des actions et des réflexions aussi bien en Europe, en Inde (sur le développement de l’industrie laitière) qu’en Afrique (en particulier dans la région des Grands lacs).

Acoua dans l’événement

DEA rencontres 1994 et 2015Le programme dispose de relais dans de nombreux pays pour susciter un dialogue et faire émerger une réflexion dans les milieux agricoles, sur le rôle des agriculteurs, la sauvegarde de l’environnement et l’éradication de la pauvreté. Le choix de tenir cette conférence à Mayotte après le Rwanda en 2011 et la RDC en 2013, réside dans la volonté de l’ONG de venir voir, concrètement, les leviers de notre développement. Comprendre comment, dans notre environnement régional, entre revendications sociales, distorsion économique et problématiques insulaires, les agriculteurs mahorais appréhendent leur mission.

A Mayotte, c’est du côté d’Acoua, sur le renaissant «Groupement de vulgarisation agricole» (GVA) que l’organisation s’appuie. Bien loin désormais de sa période sulfureuse, le GVA est pourvoyeur de réflexions comme d’initiatives. C’est lui qui organise le marché agricole tous les 2e dimanche du mois dans la commune et qui a mené, jusqu’au bout, l’opération «un fruit pour la récré» sur le territoire dont il avait la responsabilité.

Le défi de la conférence

Des réflexions et des initiatives sur l'autonomisation des femmes en Inde
Des réflexions et des initiatives sur l’autonomisation des femmes en Inde

Logiquement, c’est à Acoua que va également se dérouler une partie de l’événement. Car après les conférences durant la journée à Mamoudzou, c’est dans la commune du nord que sont prévues les nocturnes avec networking (mise en réseau), musada (entraide), projection de film ou jeux agricoles. C’est aussi Acoua qui abritera l’Assemblée générale internationale de DEA avec l’élection du bureau et l’adoption du plan quinquennal du programme.

La conférence qui espère décrocher le label «conférence de l’UNESCO» va essuyer les plâtres de l’organisation d’un tel événement dans notre département. La question de la traduction simultanée en anglais, avec le matériel nécessaire et les interprètes, est par exemple un défi à relever auquel s’attèle la société DAESA (Développement Agro-Economique et de Sécurité Alimentaire). Avec les déplacements et l’hébergement, forcément en lien avec l’hospitalité et le partage, valeurs phare de DEA, les enjeux de ces journées seront autant dans l’organisation que dans les contenus.
RR
Le Journal de Mayotte

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