Un premier centre social programmé à Sada

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A la suite d’un état des lieux de la commune, d’un manque de compétence, d’un réseau d’assainissement absent, la maire de Sada, Anchya Bamana avait évoqué l’idée d’une coopération avec une ville de la banlieue nantaise. Histoire de voir ce qui se fait de mieux ailleurs.

"Une Bamana, ça ne démissionne pas!" avait-elle dit le 7 juillet dernier
Anchya Bamana

La maire Anchya Bamana l’avait annoncée : sa commune a lancé une coopération avec une ville de Saint-Sébastien-sur-Loire dans la banlieue nantaise. Actée par une délibération le 18 septembre dernier, il s’agit dans un premier temps d’étudier le fonctionnement administratif de la ville de Saint-Sébastien-sur-Loire, notamment dans la manière dont se déploie sa politique sociale.

Un état des lieux des besoins des communes a été dressé, qui donnera lieu à une convention de coopération qui sera signée par les Maires de chacune des villes, le 18 novembre prochain au Sénat.

La mairie de Sada est à l’image des communes de l’île, sur-représentée en fonctionnaires de catégorie C par rapport à la moyenne nationale : sur une centaine d’agents, le personnel de catégorie C représente 90%, celui de catégorie B, 7% et celui de catégorie A, 3%. Difficile de recruter avec un budget compliqué. Madame le maire a donc choisi d’envoyer d’importer du savoir faire en envoyant ses cadres s’inspirer des méthodes qui marchent.

Loin des normes métropolitaines

Le centre de Sada
Le centre de Sada

Lors du conseil municipal de Saint-Sébastien-sur-Loire du 22 mai 2015, Kambi Saïd, le directeur général des services de Sada, avait pris la parole pour faire part des difficultés de sa commune. Que retrace un communiqué de cette mairie de Loire Atlantique : « Il avait alors expliqué que Sada ne dispose pas encore de système d’assainissement collectif. Sa mise en place étant prévue pour 2022. Il déplorait également un système de ramassage d’ordures défaillant, des difficultés à scolariser tous les enfants, des carences au niveau du logement et une sorte d’impuissance face à l’immigration clandestine. »

Plus globalement, le directeur général des services expliquait la difficulté à se mettre aux mêmes normes que les villes de métropole, étant donné la spécificité du territoire mahorais.

Toute la semaine, la Directrice du Centre Communal d’Action Sociale de la Ville de Sada, Ambou Abdou, était en mission dans les services municipaux de la Ville, sollicitant un accompagnement méthodologique pour la mise en œuvre d’un projet social à la Ville de Sada, projet qui devrait déboucher sur la création du 1er centre social de l’île de Mayotte. Un premier bilan encourageant est dressé par la Directrice des ressources de la commune des Pays de Loire, évoquant une directrice du CCAS « très preneuse de notre savoir faire. »

A.P-L.
Le Journal de Mayotte

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