Un bacoco piroguier de 80 ans secouru après 36 heures à la dérive

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Un pêcheur en pirogue (illustration)

Un bacoco a passé plus 36 heures en mer, à la dérive, emporté par les courants avant d’être secouru. Sa disparition a été signalée dans la soirée de mardi par sa famille, aux affaires maritimes* en charge de la coordination du sauvetage en mer… Une alerte un peu tardive.
Car avec sa pirogue, l’homme était partie de Mzouazia ce lundi 2 novembre à 19h, sans matériel de signalisation, de communication ou de sauvetage.

Pecheur pirogueLes recherches coordonnées par les affaires maritimes ont été conduites mercredi matin par l’hélicoptère et par une patrouille terrestre de la gendarmerie. Elles ont permis de le retrouver sur la plage de N’Gouja. Il a été pris en charge par le SDIS.

Depuis le début de l’année, 16 opérations ont ainsi été menées au profit de piroguiers et ce sont 12 personnes qui été secouru en situation de détresse. Si on remonte à 2010, la préfecture indique que ce sont 66 alertes sur des pirogues qui ont été traitées par le secours en mer, au profit de 86 personnes. Et malheureusement, sur ces 5 dernières années, on dénombre 8 disparus et 3 décès sur ce type d’embarcations.

Il est rappelé que la navigation des pirogues, engins de plages non immatriculés, est limitée à 300m d’un abri et uniquement de jour. L’embarquement d’un gilet de sauvetage, d’un moyen de communication et d’un moyen lumineux (visibilité réduite en saison des pluies) relève du bon sens.

La préfecture rappelle à cette occasion les gestes essentiels avant de partir en mer:
• Se renseigner sur les prévisions météorologiques, particulièrement en saison des pluies et période cyclonique,
• Communiquez à vos proches vos intentions : zone de navigation et heure de retour prévues,
• Vérifiez votre équipement : le matériel de sécurité doit être à bord. Vérifiez son état avant de partir. Il est réglementé et précis en fonction des pratiques nautiques,
• Sur l’eau, portez votre gilet ou votre VFI (vêtement à flottabilité intégrée),
• Emportez un moyen de communication : si en mer la VHF marine (canal 16) doit à tout prix être privilégiée, un numéro d’appel unique pour le secours en mer, le 196, accessible depuis un portable a été mis en place.

Le site Internet de la DMSOI sur sa page dédiée à Mayotte, ainsi que celle du ministère rappellent ces conseils de prudence en mer essentiels.

(*) Les affaires maritimes sont désormais l’UTMDSOI : Unité territoriale de Mayotte, direction de la mer- Sud océan Indien.

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