Cinq jeunes garçons âgés de 13 et 14 ans sont présentés ce jeudi après-midi à un magistrat dans le cadre de l’enquête ouverte après les explosions au collège de Mgombani et au restaurant «La Croisette», à Mamoudzou en début de semaine. Ils devraient être mis en examen probablement pour des faits de violences volontaires, en réunion, avec arme et dans un établissement scolaire.
L’enquête n’a pas traîné: les trois premiers jeunes ont été interpellés mardi, les deux autres hier mercredi dans la matinée.
Les cinq auraient participé, chacun à leur manière, à la réalisation d’un scénario qui visait à fabriquer de petits engins explosifs assourdissants pour s’en prendre à des personnels de l’éducation nationale. Ces petites «bombes» artisanales auraient été réalisées à base de boules d’aluminium et d’acide chlorhydrique, le tout placé dans des bouteilles plastiques.
Un ou deux de ces engins ont été projetés dans l’enceinte du collège de Mgombani, un autre à la terrasse du restaurant «La croisette». Les versions divergent sur le fait que ces projectiles visaient précisément des membres des équipes éducatives du collège. Mais le scénario aurait été échafaudé après que l’un des cinq ait été renvoyé de l’établissement.
Suite à l’explosion d’un des engins assourdissants, l’une des personnes qui aurait été visée pourrait conserver des séquelles durables sur son audition.
Avec leur mise en examen, ces cinq jeunes devraient être placés sous contrôle judiciaire mais certaines obligations qui pourraient leur être imposées seraient difficilement réalisables. L’interdiction de se rencontrer semblerait par exemple compliquée à respecter: ils sont tous les cinq originaires du quartier de Mgombani et sont scolarisés dans le même collège. Certains de leurs avocats pourraient faire appel de ces dispositions.
RR
Le Journal de Mayotte