La ministre des Outre-mer adresse à la presse une copie du courrier qu’elle envoyait hier au rédacteur en chef d’Antenne Réunion qu’il l’avait attaqué sur son déplacement dans l’Océan Indien en jet privé. Il a pour mérite de mettre en avant l’isolement aérien de Mayotte.
« Je regrette l’information relayée par la rédaction d’Antenne Réunion », déplore George Pau-Langevin. Elle replace son escale à La Réunion et Mayotte dans son contexte, « un déplacement dans les terres australe et antarctique françaises », pour lesquelles elle est venue réaffirmer la souveraineté de la France, toujours contestée par Madagascar.
Si la ministre a pris un avion de ligne depuis Paris, elle a dû se rendre à Tromelin, puis Mayotte où elle a été amenée à « programmer un déplacement de 48h » qu’elle justifie par « les engagements pris dans le cadre du pacte Mayotte 2025 ainsi que le contexte social actuel ».
Si Mayotte n’est pas desservie que par les corbeaux, on ne peut pas parler de souplesse de desserte aérienne, « les horaires des lignes régulières ne me permettait pas de rejoindre Mayotte avant le lendemain », la contraignant à « l’affrètement d’un avion dans le cadre du respect strict du code de marché public de l’Etat ».
A.P-L.
Le Journal de Mayotte