Attentats de Paris: A Mayotte, une colombe contre la haine

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Les catholiques de Mayotte ont rendu eux aussi ce dimanche un hommage aux victimes des attentats à Paris, et se sont associés par la prière à leurs familles. En interpellant sur la construction d’un monde plus juste.

Une colombe d'après Déluge
Une colombe d’après Déluge

Rassemblés dans l’église Notre Dame de Fatima à Mamoudzou, les catholiques de Mayotte ont allumé plusieurs bougies donnant ainsi forme à une colombe, « la colombe de l’espérance qui arrive après le Déluge », explique le Père Bienvenu Kasongo qui officie ce dimanche, « il faut y voir le signe qu’on ne peut s’arrêter à ça, que la vie est là ».  Plusieurs amis musulmans se sont joint à la célébration, bougie en main, transmettant une image forte d’union entre religieux. « L’Humanité est une famille », nous confie le Père Bienvenue plus tard.

Au cours d’une messe dédiée à Caritas France-Secours Catholique, mais où tous les croyants étaient aussi venus se recueillir, le curé de la paroisse a lu un message évocateur de Monseigneur Charles Mahuza Yava, Evêque des Comores : « Face à la violence des hommes, puissions-nous recevoir la grâce d’un cœur ferme et sans haine. Que personne ne se laisse aller à l’affolement ou à la haine. Demandons de grâce d’être des artisans de paix. Nous ne devons jamais désespérer de la paix, si on construit la justice. »

Déstabilisation mondiale

Le Père Bienvenu qui célébrait la messe
Le Père Bienvenu qui célébrait la messe

Une dernière phrase que croyants et non croyants pourront méditer dans les jours à venir, quand il s’agira de comprendre comment le monde a été déstabilisé ce jour de septembre 2001, précurseur des boucheries que l’on a connues ce vendredi.

Un plongeon dans l’Histoire et ses armements des petits pays par les grandes puissances au grès de leurs intérêts, pour comprendre la radicalisation, qu’avait proposé à Mamoudzou en septembre dernier le Comité Interministériel de Prévention de la Délinquance.

Le temps n’est pas à ce retour, mais à l’action puisque le président de la République parle d’un acte de guerre commis par une armée terroriste Daesh. Et que la France est dans une période de deuil de trois jours.

Exceptionnellement, les cloches ont sonné à la fin de la messe ce dimanche à Mamoudzou.

A.P-L.
Le Journal de Mayotte

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