Pouvoir engager le feu sans être en légitime défense pour un policier, c’est une proposition émise par Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur, le 12 novembre, soit la veille des attentats qui ont ensanglanté les 10ème et 11ème arrondissements de Paris.
Les policiers pourraient avoir le droit d’ouvrir le feu, avant même de se trouver en position de légitime défense. Une évolution programmée avant la fin du premier semestre 2016.
Le ministre Cazeneuve appuyait son projet par le contexte auquel les policiers peuvent avoir à faire face, «on l’a vu lors des actes terroristes», indiquait-il notamment sans se douter qu’une tragédie allait lui donner raison quelques heures après.
Le syndicat de Policiers Synergie-officier s’en félicite, et rappelle qu’il milite depuis des années pour une révision des règles d’engagement du feu qui diffèrent entre policiers et gendarmes: la France est le seul pays où les policiers doivent attendre de se faire tirer dessus pour ouvrir le feu!», indique-t-il dans un communiqué.
« Scènes de guerre »
Une «nécessité absolue» même selon le syndicat qui, ne revendique pas «le permis de tuer», mais réagit plutôt aux attentats du week-end, puisqu’il évoque les risques de «la menace terroriste dans sa prégnance et dans ses modes opératoires novateurs, mais aussi à l’explosion des violences avec armes constatées à l’encontre des policiers.»
Le syndicat est derrière ces policiers «qui ont à affronter ces scènes de guerre», et demande le soutien total de la Nation pour lutter efficacement contre ces terroristes déterminés à faire vaciller la République et l’Etat de Droit.
Nul doute que les événements du week-end ne vont que le conforter dans cette décision. Le ministre Bernard Cazeneuve avait indiqué par ailleurs ne pas vouloir sortir des règles établies, notamment en matière de légitimité de la riposte et de sa proportionnalité.
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
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