Chose rare, à Sada, madame le maire râle plus haut que ses habitants contre l’accroissement des taux d’imposition. A la suite d’un avis de la Chambre régionale des comptes demandant au préfet de régler un budget en déséquilibre, le représentant de l’Etat a appliqué les préconisations, à savoir le relèvement des impôts. Une mesure évidemment impopulaire pour les élus municipaux.
Une fiscalité qui « asphyxie les habitants de Mayotte « , généralise la maire dans un communiqué. Nous avions évoqué en effet les cas de Tsingoni, pour la taxe foncière, et Koungou, pour l’habitation.
Le conseil municipal de Sada juge donc que les administrés sont « pris en otage ». S’ils se disent conscient que le redressement budgétaire de la collectivité est indispensable, ils demandent une progressivité, « la contribution de la population représente un des leviers du dispositif. » On attend donc les autres propositions de la commune.
En attendant, la commune de Sada a formulé un recours »pour excès de pouvoir », le 7 octobre 2015, auprès du Tribunal administratif.
Anchya Bamana indique d’autre part, que ce problème de fiscalité « fait l’objet des sujets qui seront débattus auprès des instances parisiennes à l’occasion du déplacement des maires en ce moment à Paris. » Une contestation des taux d’imposition qui a été transmise à la presse ce dimanche soir.
A.P-L.
Le Journal de Mayotte