A 14 heures à Mayotte, midi à Paris, une sirène dans Mamoudzou. Puis, le silence. Une minute de recueillement qui fige la préfecture de Mayotte. Sur la barge, dans les salles de classe, à l’aéroport, partout la même émotion, un moment de solennité à la fois simple et intense.
A la préfecture, Seymour Morsy a souligné l’importance de « ce moment de partage » alors qu’un membre de la famille d’un agent de la préfecture a été blessé lors des événements parisiens. Ce moment était celui « des choses qui nous rassemblent, des valeurs de cœur, de responsabilité mais aussi de plaisir à être ensemble sans chercher à atteindre la dignité de l’autre ».
« C’est ensemble que l’on peut faire face à ce genre d’événements », a conclut le préfet, avant que l’ensemble des personnels de la préfecture ne se recueille.
« Mayotte n’est pas à l’abri »
Au conseil départemental, politiques et agents étaient réunis autour du président Soibahadine Ramadani, qui appelait de nouveau à « une unité de rigueur (…) face à des actes barbares et sanguinaires, qui n’ont rien à voir avec l’islam que nous connaissons ici et dans la région. »
De la région plus élargie, il en fut question par contre sur une mise en garde du président du 101ème département: « il est difficile de contrôler des individus mal intentionnés qui peuvent arriver du Kenya, de Madagascar à 300 km d’ici, ou en kwassa des Comores à seulement 80km. Mayotte n’est pas à l’abri. »
Il appelait par conséquent à la vigilance de la part de tous les acteurs du territoire.
La rédaction
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