Patrick Karam, président du Conseil représentatif des Français d’Outre-mer (CREFOM), a condamné ce mercredi «avec la plus grande fermeté» les actes de Fabien Clain, réunionnais d’origine, converti, qui s’était radicalisé à Toulouse. Il demande que «tout soit mis en œuvre pour le mettre hors d’état de nuire».
Pour autant, il appelle à ne pas faire d’amalgame, car notre «modèle de vivre-ensemble est bien une réalité», soulignant qu’à La Réunion, «le Conseil Régional du Culte Musulman de la Réunion et l’Association des Musulmans de La Réunion ont appelé à manifester dimanche en solidarité avec les victimes des attentats sur le parvis des droits de l’homme où les membres de la communauté musulmane étaient très nombreux».
Le président du CREFOM rappelle qu’il avait dénoncé, il y a plus d’un an, la radicalisation et l’enrôlement des jeunes ultramarins par des mouvances terroristes. Il précise qu’il avait alors «prévenu que les outre-mer malgré la distance n’étaient pas épargnés par ce phénomène extrême».
«Les ultramarins, bien que moins concernés que l’ensemble des Français, subissent la propagande de DAESH et d’Al-NOSRA, qui convertissent et recrutent par les réseaux sociaux qui se moquent des distances», relève le CREFOM. Il enjoint les familles de coopérer avec les institutions de l’Etat pour identifier et mettre en échec ceux qui seraient tentés par l’extrémisme.
Selon Patrick Karam, plus d’une centaine d’ultramarins seraient concernés, rappelant que «la première bombe humaine en Irak en juin 2014 était un jeune martiniquais de 19 ans».
Concernant Mayotte, elle est pour le CREFOM «une zone grise particulièrement perméable aux intrusions par la mer à partir des Comores situés à quelques dizaines de kilomètres et de l’Afrique australe concernés par les Shababs». Il avertit qu’à partir de Mayotte, des terroristes peuvent s’infiltrer à La Réunion, sous de fausses identités.