Mis en cause le week-end dernier encore par une manifestation à Bandraboua, sur sa compétence régalienne de lutte contre l’immigration clandestine, l’Etat réagit et met chacun devant ses responsabilités.
« Dans le cadre des mesures liées à l’état d’urgence, le Préfet a décidé de renforcer les opérations de lutte contre l’immigration clandestine et de contrôle d’identité », indique un communiqué de la préfecture reçu ce mardi. Sans plus de précision sur les facilités octroyées par l’état d’urgence par rapport à la situation habituelle.
Toujours est-il que la sous-préfète, directrice de cabinet du préfet de Mayotte, Florence Ghibert-Bezard, s’est rendue à Cavani sud, dans la commune de Mamoudzou, pour participer aux côtés des fonctionnaires de police à une opération de contrôle. Lors d’une opération menée dans le quartier de Mbaravi, « sur la vingtaine de personnes contrôlées, quatre majeurs en situation irrégulière ont été interpellés, et conduits au Centre de rétention administrative de Pamandzi ».
Lors de cette opération, les effectifs de police et la Sous-Préfète ont pu constater que des étrangers installés illégalement sur le territoire, « ont élu domicile et parfois même cultivent des parcelles avec la complicité de propriétaires terriens. » Une mise au point de l’Etat qui, bien que mis en cause par la population, refuse de servir de Père Fouettard. Et alors que certains habitants ont un comportement plus qu’ambigu, employant une main d’œuvre à bas coût, tout en déplorant leur présence, quand ils ne les dénoncent pas pour éviter de les rémunérer.
Le préfet de Mayotte rappelle que « la lutte contre l’immigration clandestine est une des priorités du Gouvernement qui s’inscrit naturellement dans les mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence. »
A.P-L.
Le Journal de Mayotte