Les collégiens de Sada participent à l’hommage national aux victimes des attentats

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Le collège de Sada a vécu un moment fort: plus d’une centaine d’élèves a affiché leur drapeau français sur le portail de l’établissement ce vendredi matin. L’équipe enseignante leur avait posé une question : «connaissez-vous les couleurs du drapeau français? Dessinez-le comme vous l’entendez.»

Hommage des collégiens de Sada
Hommage des collégiens de Sada

Une action basée sur le volontariat. Et ce vendredi matin, c’est de couleurs bleu, blanc, rouge que se paraît le portail d’accès à l’établissement. « Certains ont agrémenté leur drapeau d’un dessin, d’un symbole, d’un poème sur la non-violence, ‘Vive la France’, pouvait-on lire », rapporte le principal, Fabrice Alvarez au JDM. Un élève a repris les symboles véhiculés par les médias, « la tour Eiffel stylisée, ‘L’Amour pas la Guerre’, Pray for Paris ». Sur l’initiative d’un professeur, une classe s’était vêtue aux couleurs tricolores hier matin.

Un signe pour Fabrice Alvarez, que les jeunes sont plus touchés, « plus concernés qu’on ne le pense et que le sentiment d’appartenance à un pays est plus ancré que certains peuvent le penser à Mayotte ».

Pas d’amalgame entre terrorisme et islam

Les collégiens en bleu-blanc-rouge
Les collégiens en bleu-blanc-rouge

Une sensibilisation à laquelle les enseignants ne sont pas étrangers, puisqu’au lendemain des attentas, une action avait été organisée, avec une première réunion en présence des 160 délégués de classes, « afin d’échanger sur la douleur, et d’évoquer les dangers d’un amalgame entre terroriste et islam. Leur expliquer qu’un désaccord ne se règle pas par les armes, et que le rapport avec la religion est très lointain, ces gens n’hésitant pas à tuer des coreligionnaires. »

Un dialogue avait suivi, ainsi qu’une minute de silence, « où nous avions précisé que nous ne tolérerions aucun incident, comme un refus manifeste de ne pas la respecter. Non seulement, tout s’est bien déroulé, mais ceux qui n’avaient pas cours sont restés…

Il n’en fallait pas tant pour que Fabrice Alvarez, arrivé en août 2013 à Mayotte, reste optimiste, « ce territoire avance, n’en déplaise à certains. Ce n’est pas simple, mais quand on a envie de faire bouger les choses…»

Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte

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