Les 15 syndicats de la FSU se retrouvaient jeudi dernier en congrès et affichaient une unité retrouvée. La reconstitution des carrières des ex-agents de la collectivité est leur priorité. Et sans lâcher les revendications de l’Intersyndicale du code du travail.
Lorsqu’on parle de FSU à Mayotte, on pense enseignants, et donc du premier degré, SNUipp (Syndicat national unitaire des instituteurs professeurs des écoles et Pegc), et du second degré, SNES (Syndicat national des enseignants du second degré).
Ce qu’on sait moins, c’est que 15 syndicats sont englobés sous la bannière de la Fédération syndicale unitaire : le SNEP, syndicat national de l’éducation physique y figure en bonne place, comme le SnuACTE, le Syndicat National Unitaire des Agents des Collectivités Territoriales et de l’Etat.
Mais Rivomalala Rakotondravelo, qui coprésidait le congrès de la FSU Mayotte au Koropa le 10 décembre, insiste : « ce n’est pas une somme de syndicats, plutôt le résultat d’une unité », du nom de leur Fédération. Une unité qui n’a pas toujours été traduite dans les rangs des manifestants dans la rue, notamment lorsqu’il fallait défendre l’indexation en 2007, mais ils le jurent tous, c’est du passé.
Et toujours l’indexation à 53%
Ils ont dans leur ensemble fédéré 1.478 adhérents sur l’année scolaire 2014-2015, « une progression de 21%, ce qui en fait la première force syndicale de la fonction publique à Mayotte, avec 7 sièges sur 10 au Comité technique de proximité », indique Thierry Wuilliez, co-secrétaire du SNES.
Leur priorité, c’est la reconstruction de carrières qui figure en bonne place des cinq motions votées jeudi dernier, « pour une pleine prise en compte de l’Ancienneté Générale des Services des ex-agents de la CDM et d’ailleurs intégrés dans la fonction publique. »
La deuxième motion concerne l’attractivité, « avec un taux d’indexation au moins égal à 53%, et un volet indemnitaire et conditions de vie, qui permettra d’attirer et de stabiliser les fonctionnaires qui ont choisi notre département. »
Un nouveau co-secrétaire
La motion précarité invite à « moins d’opacité à l’embauche, une intégration par concours des contractuels de plus en plus nombreux dans toutes les fonctions publiques et une protection de droit commun en cas de licenciement. »
La quatrième demande porte sur un « Plan ambitieux de construction scolaire », avec un retour sur un autre temps, celui de l’abondance et des efforts « à l’image de ce que notre nation a fait au plus fort de « 30 glorieuses » en France métropolitaine pour résorber le manque de construction scolaire dans le 1er et 2nd degré. »
Enfin, c’est « l’égalité républicaine immédiate » qui est demandée sur les Prestations sociales et gestion de l’argent public, avec une « prise de responsabilité de l’Etat et des collectivités locales. »
Le bureau de la FSU a été élu à l’unanimité, avec un nouveau co-secrétaire, Rivo ayant choisi de laisser la place pour se concentrer sur le SNUipp. Sont donc co-secrétaire de la FSU, Fred Muller (SNEP), Thierry Wuilliez (SNES) et Ansiffoudine Port-Saïd (SNUipp)qui en est aussi le porte-parole.
Lors du break de midi, les membres de l’Intersyndicale du social qui s’est créé pour l’application du code du travail, entre autre, ont partagé le repas des FSU, « pour évoquer la reprise du mouvement de grève dès la fin de l’état d’urgence si rien ne bouge. »
A.P-L.
Le Journal de Mayotte