La toute nouvelle communauté de communes du centre-ouest (CCCO) tenait son premier conseil communautaire ce jeudi matin à Tsingoni. Un savant dosage de postes et de missions entre 5 communes.
A Tsingoni, la capitale. A Chiconi, la présidence. A Sada, Ouangani et Mtsangamouji, les vice-présidences. Jusque tard hier soir, les représentants des cinq communes ont discuté des détails pour mettre sur les rails la CCCO, la communauté de commune du centre-ouest de Mayotte. Et c’est une homme qui n’en fait pas partie qui a ouvert la séance d’installationn en plein air. Mohamed Bacar, le maire de Tsingoni, n’est pas dans la liste des nouveaux conseillers communautaires. «Je fais confiance ! Ce n’est pas une personne qui travaille mais toute une équipe!» disait-il fièrement.
Il sait qu’il a emporté la première décision d’importance : c’est Tsingoni qui sera la capitale du nouvel ensemble. «C’est une rupture avec les anciennes pratiques individualistes. C’est une nouvelle gestion de moyens que nous allons mobiliser pour le cadre de vie de nos administrés. Et nous allons devoir apprendre à mutualiser nos moyens, nos efforts, nos ressources pour créer les effets qui vont impulser nos politiques économiques, sociales et culturelles», affirmait-il devant les 38 conseillers qui s’apprêtait à pourvoir les postes.
Une élection à l’unanimité
C’est donc Zaïnoudine Antoyissa, le maire de Chiconi, qui devient le premier président de la nouvelle institution. A ses côtés, 9 vice-présidents dont Anchya Bamana (Maire de Sada qui devient 1ère vice-présidente), Said Maanrifa Ibrahima (maire de Mtsangamouji, 2e VP), Mikidachi Abdou (3e VP) et Ali Ahmed-Combo (Maire d’Ouangani, 4e VP).
«Je suis très content que ce vote se soit déroulé à l’unanimité et j’ai bien compris le message. Je serai à l’écoute de tous les conseillers communautaires», a tenu à dire le nouveau président.
Le conseil communautaire de la CCCO est composé de 38 membres et chacune des communes est représentée au prorata du nombre d’habitants : 6 pour Chiconi, 6 pour Mtsangamouji, 8 pour Ouangani, 9 pour Sada et 9 pour Tsingoni.
Une première année de mise en place
Elle a pour missions obligatoires le tourisme, le développement économique et la gestion des déchets, et ses membres ont également choisi de la doter de compétences sur la voirie, le logement et le cadre de vie, les actions dans les domaines sportifs, culturels, les écoles maternelles et primaires, les services liés à la petite enfance, la politique de la ville et les NTIC, les nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Durant la première année, la CCCO, comme les autres communautés de communes, va s’attacher à mettre en place son fonctionnement et à apprendre à gérer personnels, matériels et locaux détachés ou transférés depuis les communes. L’institution commencera vraiment à tourner à plein régime l’an prochain, lorsqu’elle percevra l’intégralité de sa dotation. Pour son premier exercice, elle n’en touchera en effet que la moitié.
RR
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