Naturalistes de Mayotte : toujours plus d’actions et de propositions pour 2016

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Un riche bilan pour 2015 et de nombreux dossiers pour 2016. L’association des Naturalistes de Mayotte commence la nouvelle année sur tous les fronts environnementaux, culturels et sociaux au service du département.

Michel Charpentier devant la maison en torchis
Michel Charpentier à la tête d’une association sur tous les fronts

Plus de 300 sorties, 980 adhérents, plus de 10.000 scolaires sensibilisés aux questions environnementales… Une année ne peut pas se résumer à quelques chiffres mais ceux du bilan 2015 des Naturalistes de Mayotte en disent tout de même beaucoup sur la place qu’occupe aujourd’hui l’association dans notre département. Elle a été créée en 1999, et continue de se développer dans de nombreuses directions : connaissance, protection et valorisation du patrimoine aussi bien naturel que culturel du département.
Elle a publié cette semaine un long dossier alors que la période est propice aux bilans.

Ce n’est pas sur le volet purement environnemental qu’elle est la plus visible. Et pourtant, avec des suivis faunistiques et floristiques, des études et des conseils, et l’implication dans la revégétalisation d’espaces dégradés, l’association est au travail. Ainsi, les Naturalistes interviennent par exemple dans la restauration et la mise en conservation d’un massif naturel de forêt sèche de 2 hectares ou encore la replantation d’une partie de la carrière de Koungou (ETPC) avec des espèces d’arbres et d’arbustes indigènes de Mayotte.

La gestion de l’îlot Mbouzi

Reptiles et amphibiensCe sont surtout ses rôles auprès du grand public qui font parler d’elle. Elle poursuit ses publications de revues, guides et ouvrages comme le nouveau mini-guide consacré aux reptiles et amphibiens de Mayotte sorti en 2015. Conférences, randonnées, bivouacs, visites de sites historiques, sorties en mer, journées traditionnelles, impossible d’être exhaustif en quelques lignes… D’autant que les Naturalistes vont également dans les îles voisines avec des voyages organisés à Anjouan, en Grande Comores et à Madagascar pour faire découvrir ces îles voisines.

De nombreuses animations sont également mises en place et souvent reconduites, augmentant les rendez-vous chaque année. C’est le cas sur l’îlot Mbouzi, la seule réserve nationale à Mayotte dont l’association assure la gestion. Elle mène aussi un travail sur notre consommation d’énergie à travers l’Espace info énergie (EIE) dont les agents ont fait un tour des villages pour présenter les dispositifs d’isolation des habitations ou encore les comportements écoresponsables.

Un chantier de fouilles à Dembéni (Photo: les Naturalistes)
Un chantier de fouilles à Dembéni (Photo: les Naturalistes)

Elle assure aussi des accueils collectifs de mineurs (VVV), en partenariat avec la Caisse d’allocations familiales et la Politique de la ville, pour promouvoir auprès des jeunes en difficultés ou fragilisés, un accès à des activités en lien avec la nature, le patrimoine, le civisme, le sport et les loisirs. L’an dernier, deux camps itinérants ont été organisés.

Une année 2016 prometteuse

Du côté du patrimoine, en plus de sa participation aux Journées européennes du patrimoine et à de nombreuses visites, l’association est associée à des campagnes de fouilles archéologiques comme à Dembéni, présenté comme «l’un des sites archéologiques majeurs du sud-ouest de l’océan-Indien». Une nouvelle campagne de fouilles sera ouverte en juillet et août 2016 pour continuer d’explorer ce site particulièrement prometteur.

Car, tout au long de l’année 2016, les Naturalistes devraient, à nouveau, faire parler d’eux, en jouant un rôle actif dans de nombreux débats qui agitent Mayotte, en prenant position sur de nombreuses questions.

Des actions pour la semaine du développement durables en avril dernier (Photo: les Naturalistes)
Des actions pour la semaine du développement durables en avril dernier (Photo: les Naturalistes)

Face à la déforestation qui se poursuit à un rythme rapide, aux multiples braconnages ou aux pollutions des rivières et du lagon, les Naturalistes proposent ainsi d’augmenter les surfaces d’aires protégées en créant des espaces naturels protégés à Saziley et sur les reliquats de forêts primaire. Ils veulent aussi renforcer les moyens de prévention, de surveillance et de répression des atteintes à l’environnement en demandant d’avantages de moyens pour la Brigade Nature et en mobilisant le système judiciaire pour le suivi des plaintes.

L’enjeu de la 2e ligne haute-tension

Dans nos villes, ils se positionnent sur une réflexion sur les modes de déplacement en demandant la «priorité absolue à la mise en place de transports publics», la création de parkings aux alentours de la ville de Mamoudzou ou en incitant les usagers à faire du covoiturage.

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Les naturalistes assurent le suivi environnemental de la 1ère ligne haute tension de Mayotte et planche sur le tracé de la 2e

Quelques uns des projets qu’ils suivent devrait également aboutir cette année. A Bouéni, un arboretum devrait être créer sur le site du futur collège. Ils comptent voir aboutir des études et faire des propositions pour une gestion conservatrice du Héron Gardebœuf sur l’aéroport de Mayotte.

Du recensement participatif des arbres remarquables de Mayotte à une étude sur le tracé de la future ligne à haute-tension Longoni-Sada pour en limiter l’impact sur une biodiversité déjà fragilisée, les Naturalistes sont plus que jamais attendus cette année, avec une responsabilité particulière sur de nombreux sujets que leur irrésistible développement leur impose.

RR
www.lejournaldemayotte.com

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