REVUE DE PRESSE. Il est beaucoup question de moustiques dans la presse de l’océan Indien du jour. A La Réunion d’abord, les médias relaient les réactions stupéfaites après la sortie de la ministre de la santé.
Comme nous le relations hier, Marisol Touraine déconseille les voyages Outre-mer aux femmes enceinte à cause du virus Zika qui peut causer d’importante malformation du fœtus. Problème : ce virus n’a pas encore été identifié dans notre région. Logiquement, pour le JIR, «la ministre plonge La Réunion dans la crise Zika».
Et le journal de s’interroger : 10 après l’épidémie de chikungunya, «existe-t-il un risque de propagation dans notre île?» Pour les spécialistes, la réponse est positive, renforcé par les échanges importants avec la Guyane ou la Martinique qui sont touchés. Le JIR qui pose tout de même un bémol : «Nous savons que le virus peut se propager rapidement mais, jusqu’ici, il s’agit du moustique Aedes aegypti alors que nous, à La Réunion, nous avons son proche cousin, l’Aedes albopictus. On ne sait donc pas si la contamination sera identique», précise le journal.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’attend à trois à quatre millions de cas sur le seul continent américain et s’inquiète de « la possibilité d’une propagation au niveau international». Elle a décidé de convoquer un comité d’urgence le 1er février.
Du mieux sur le front du palu
Pendant ce temps, du côté des Comores on se félicite d’être «récompensé» pour les progrès dans la lutte contre le paludisme. Al Watwan explique que l’Alliance des dirigeants africains contre le paludisme s’apprête à remettre le «prix d’excellence 2016» aux Comores pour le travail effectué entre 2011 et 2015. «L’Union des Comores est l’un des 13 pays africains reconnus pour leurs progrès dans la lutte contre ce fléau», se réjouit Al Watwan, avec une baisse du nombre de cas de près de 75%.
D’autres pays du continent seront également honorés pour «avoir atteint les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) en matière de lutte contre le paludisme».Il s’agit du Botswana, du Cap-Vert, de l’Érythrée, de la Namibie, du Rwanda, de Sao Tomé-et-Principe, de l’Afrique du Sud et du Swaziland. Depuis 2000, le taux de mortalité dû au paludisme en Afrique a chuté de 66 % pour l’ensemble des catégories d’âge et de 71 % pour les enfants de moins de 5 ans pour atteindre 395.000 l’an dernier.
Campagne électorale tendue
Cette distinction permet au pays de sortir un peu la tête de la campagne présidentielle qui bat son plein… avec son lot de remise en cause de l’impartialité du processus électoral. La Gazette des Comores relaie un courrier adressé au chef de l’Etat de la part «des partis politiques» du pays. Ils exigent «la destitution du président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et son remplacement immédiat. Faute d’avoir été suivi dans leur demande, les candidats en lice en ce moment se trouveraient dans l’obligation de prendre leurs responsabilités», indique la Gazette.
Pour les organisations politiques, les conflits internes à la CENI «sapent d’une façon sérieuse et durable les fondements de cet organe gestionnaire et organisateur des élections», avec comme conséquence que «les conditions nécessaires pour un scrutin libre, transparent et démocratique ne sont pas réunies».
Les difficultés d’Air Madagascar
Autre crise, récurrente également, mais à Madagascar ou il est à nouveau question de l’état d’Air Mad. La Tribune explique le plan du nouveau directeur général qui confirme que «la compagnie aérienne nationale est en grande difficulté et presque dans tous les domaines : commercial, technique, financier, ressources humaines».
On apprend ainsi qu’Air Madagascar «est à la recherche de partenaires commerciaux étrangers» et que certaines destinations «non rentables sont supprimées», en particulier vers l’Asie et l’Afrique du Sud. «De même, les vols sociaux préconisés depuis presque toujours pour les zones enclavées, sont remis en question.»
Le sureffectif est également un problème qui pourrait conduire, si on en croit les rumeurs, au licenciement de 400 personnes… Une fois encore, la Tribune parle de «la chute d’Air Madagascar».
Deux Français décèdent à Maurice
Enfin, actualité tragique à Maurice pour 2 touristes français. Hier jeudi après-midi, un homme de 50 ans et sa compagne de 42 ans, ont fait une chute mortelle d’une falaise à proximité de l’île au Phare.
Le site «défi média» raconte qu’ils faisaient des photos lorsqu’ils sont tombés. Mais ce n’est pas leur chute qui a provoqué leur décès. «Ils se sont retrouvés dans l’eau (…) en difficulté à cause de grosses vagues. Le courant était trop fort. Il n’y avait pas de matériel et les secours ont pris trop de temps à venir», raconte le témoin sur le site. Les corps sans vie des 2 touristes ont été repêchés deux heures après leur chute.
RR
www.lejournaldemayotte.com
