Alors que le CHU de La Réunion a vu grimper son déficit de 8 M€ en 2015, l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) vient d’être saisie pour y mener un audit «flash» de la situation budgétaire. L’objectif est de clarifier deux demandes d’aides qu’attend le CHU, l’une au titre de son plan pluriannuel d’investissement, l’autre pour éponger la charge financière de Mayotte.
Si l’ARS Océan Indien annonce son intention de déclencher ce travail «à très brève échéance», il invite le CHU à «affiner le train de mesures nécessaire pour le ramener sur le chemin de l’équilibre budgétaire».
Selon le site spécialisé «hospimedia», le CHU veut en particulier une «demande d’appui» pour «compenser de manière dégressive les effets du changement de régime tarifaire applicable aux assurés sociaux de Mayotte».
«Compte tenu de la montée en charge des évacuations sanitaires depuis Mayotte (avec un tendanciel à un millier fin 2016), la perte de recettes liée à ce changement induit par la loi de financement de la sécurité sociale pour 2015 atteindrait 7 M€», indique David Gruson, le directeur du CHU de La Réunion à nos confrères. Le centre hospitalier réunionnais doit aussi faire avec les 2 millions d’euros de créances au titre de l’aide médicale d’État pour des patients en provenance de Mayotte que détient d’ores et déjà le CHU sur l’État.
Cette mission d’évaluation doit donc analyser l’ensemble des aspects financiers pour assurer «la soutenabilité sur le long terme d’un projet hospitalo-universitaire majeur pour la France dans l’Océan Indien », estime le directeur.