La recherche médicale se cherche encore à Mayotte

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Formateurs et élèves des Journées mahoraises de formation aux métiers de la Recherche médicale
Formateurs et élèves des Journées mahoraises de formation aux métiers de la Recherche médicale

Depuis le 11 février, ils sont 13 à suivre les cours des Journées Mahoraises de Formation aux métiers de la Recherche médicale. « Majoritairement des infirmiers, mais aussi un pharmacien, des assistants et un techniciens de recherche clinique », explique Stéphanie Grojean, Responsable de l’EDDH, un établissement de recherche à Nancy.

Laurent Bayonne, Chargé par le département de la surveillance épidémiologique du territoire, ne cesse de marteler sa foi en la recherche en tant que levier de développement de Mayotte : « Hormis les actes de soins qu’elle améliore, hormis la médecine et les autorités sanitaires qu’elle éclaire, la recherche peut attirer des investisseurs, comme les laboratoires ou l’industrie pharmaceutique. Des moyens qui peuvent aussi répondre à la crise sanitaire que nous traversons. »

Préparation à l’examen national

Pour Stéphanie Grojean, deux types de financement sont à cibler, « publics, notamment par appel d’offre de l’Etat, et privés, notamment avec les laboratoires. La recherche clinique ne peut que déboucher sur une structuration et une formation continue du personnel soignant. »

Pour cette deuxième session, trois autres universitaires sont sur l’île : Laetitia Tourneur, chef de projet à EDDH, Béatrice Mizejewski et Brigitte Riess, toutes deux infirmières.

Leur objectif est de mener leur groupe de professionnels-élèves vers la réussite du concours national d’Attachés en recherche clinique. L’examen se déroulera le 9 mai, de 10h à 14h à Mayotte, pour coller aux horaires métropole où des candidats plancheront sur le même sujet. Onze avaient été admis à l’issue de la précédente formation en juin 2014.

Un Centre de recherche envisagé à Ouangani

Le docteur Bayonne entouré de Laetitia Tourneur (à gauche) et de Stéphanie Grojean
Le docteur Bayonne entouré de Laetitia Tourneur (à gauche) et de Stéphanie Grojean

In fine, l’objectif de l’ASSEFAMP est de créer un Centre de recherches clinique. Dont l’objectif serait, notamment, d’améliorer la qualité des essais cliniques, effectués sur des patients. Ils accueilleraient ainsi des personnels de recherche clinique pour assurer l’acquisition des données, l’investigation, la coordination logistique et l’interface patient-chercheur.

Un domaine dont Mayotte ne peut faire l’économie, dépendante qu’elle est des réponses de notre Agence régionale de santé, basée à La Réunion, notamment en cas de crise sanitaire majeure.

La recherche scientifique étant une compétence du département, il ne pouvait faire autrement que de proposer le sujet aux élus. S’il est favorable au projet, Issa Issa Abdou, 4ème vice-président en charge de l’action sociale et de la santé, évoque un autre dossier en cours, porté par le département : « Celui d’un laboratoire centre de recherche européen programmé à Ouangani. »

Il va falloir travailler à rendre compatible les deux projets. Dans un secteur où les financements peinent à venir, beaucoup d’autres dossiers semblent prioritaires, quand celui-ci peut déboucher sur un doublon : l’arrivée de financements et une amélioration de la situation sanitaire.

Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte

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