REVUE DE PRESSE. «Les gendarmes éloignent un exorciste du collège». C’est le dernier épisode de l’affaire des crises de transe des élèves du collège du Gol, à La Réunion, dont nous vous parlions hier.
Le Journal de l’île raconte que si aucune nouvelle crise d’élève n’est venue perturber le fonctionnement de l’établissement, c’est «un membre de la communauté mahoraise, Ibnahamad Al-Maori» qui a fait sensation. Se présentant comme «un prêcheur musulman et un exorciste», «il a procédé à une séance d’exorcisme à quelques dizaines de mètres de l’entrée du collège. Pour lui, l’explication de ces cas de crise est simple. ‘Il s’agit de djinns, des esprits qui possèdent les jeunes filles, a-t-il expliqué. À Mayotte, c’est un phénomène qui revient souvent. Il y a plusieurs explications à ce phénomène. Ça peut venir de parents qui ont joué avec la magie noire pour mieux faire réussir leurs enfants ou par jalousie, pour que d’autres enfants réussissent moins bien’, a-t-il indiqué selon nos confrères. (Vidéo à découvrir sur le lien juste ici!)
Alerté de l’initiative, le principal du collège a préféré appeler la gendarmerie. Les forces de l’ordre ont discuté très calmement avec Ibnahamad Al-Maori et sa femme qui ont préféré partir pour ne pas gêner l’établissement tout en promettant qu’ils allaient continuer leur séance dans un lieu plus discret.
Le JIR rappelle qu’à «Mayotte, ces cas de ‘transe’ ont déjà été observés dans plusieurs établissements scolaires. En octobre, un lycée a dû fermer ses portes une après-midi après qu’une vingtaine de jeunes filles ont fait ce type de crise.»
Un Français abattu
La presse métropolitaine se fait l’écho de ce «Français et son épouse malgache abattus à Madagascar», comme le raconte le Parisien. Il s’agit d’un «ancien marin» et de sa femme tués par des cambrioleurs dans leur domicile de Diego Suarez dans la nuit de vendredi à samedi. Quatre malfaiteurs cagoulés et armés de machettes et de Kalachnikov ont fait irruption dans la maison de Sylvain Thorin, 64 ans, et de Marinette Razafindrazanabary, 52 ans, médecin dans une clinique de Antsiranana.
Le gardien de la résidence a pu prendre la fuite et prévenir les gendarmes.
«Les forces de l’ordre, arrivés 45 minutes plus tard, ont retrouvé le Français abattu de deux balles dans le dos et son épouse grièvement blessée à la tête. Elle a été plongée dans le coma mais durant son transport pour La Réunion samedi en fin d’après-midi, elle a succombé à ses blessures».
Nice Matin précise que l’homme était originaire de Saint-Mandrier, dans le Var.
«En 2015, huit Français ont été tués sur cette île de l’Océan indien. Parmi eux, Jean-Pascal Legrain, établi à Madagascar depuis 12 ans et retrouvé mort en mai 2015 d’un coup de hache en pleine tête. En ce début d’année 2016, les circonstances de son décès demeurent troubles», ajoutent nos confrères.
La Réunion à Matignon
Du côté politique, «Didier Robert est chez Manuel Valls», explique le JIR. Le Premier ministre a reçu lundi soir le président de la Région Réunion comme il l’avait fait il y a une quinzaine de jours avec les présidents des collectivités de Guyane et de Martinique et le président de la Région Guadeloupe et comme il le fera en mars avec le président du CD de Mayotte. La ministre des Outre-mer était aussi présente.
Pendant un peu moins d’une heure, ils ont procédé à un large panorama des grands sujets économiques et sociaux : la nouvelle route du littoral, l’emploi, la formation, les transports… «Les conseils régionaux étaient invités il y a quinze jours par le gouvernement pour traiter principalement les dossiers de l’emploi et de la formation», rappellent nos confrères.
Une femme pour changer un pays
Enfin, les élections comoriennes trouvent une place dans le magazine métropolitain L’Express qui consacre un portrait à Moinaecha Youssouf Djalali, «une femme d’affaires candidate à la présidentielle».
«Pas d’eau, pas d’électricité, pas de routes. Quarante ans d’indépendance dirigées par les hommes, voilà le résultat», lance la seule femme candidate» dans ce scrutin aux Comores, «archipel musulman. En boubou parme, coiffe assortie et petits talons blancs, elle harangue la foule populaire au marché de Moroni», racontent nos confrères.
«Moi, je suis le numéro 11 (sur les bulletins de vote). 11, c’est le numéro de Drogba, le buteur, le gagnant», explique, sous les applaudissements, Moinaecha Youssouf Djalali, en référence au footballeur ivoirien Didier Drogba.
A 54 ans, cette femme d’affaires franco-comorienne joue la carte du genre à fond face aux 24 candidats masculins briguant la fonction suprême. Sur ses affiches, elle se présente comme « la mère de l’archipel ». Sa chanson de campagne le promet: ‘Moinaecha, c’est la chance pour la femme comorienne’». Un portrait complet à lire dans l’Express.
RR
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